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Crash du Boeing à Téhéran: le Canada affirme que l’avion a été abattu par un missile iranien

Pour Justin Trudeau, premier ministre canadien, le Boeing qui s’est crashé près de Téhéran a été touché par un missile iranien. Kiev, Londres et Washington évoquent également cette hypothèse. L’Iran a dénoncé des «rumeurs» qui n’ont «aucun sens».

09 janv. 2020, 21:42
/ Màj. le 10 janv. 2020 à 06:39
Le crash est survenu à Téhéran, en Iran.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé jeudi que le Boeing 737 qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran avait été abattu par un missile iranien, probablement par erreur. Donald Trump a également émis des doutes sur la thèse accidentelle.

L’Iran a aussitôt demandé au Canada de lui fournir ses informations, en parlant de «mises en scènes douteuses».

Jeudi soir, l’agence américaine en charge de la sécurité des transports (NTSB) a annoncé que les Etats-Unis allaient participer à l’enquête sur le crash.

 

 

La catastrophe, qui a entraîné la mort de 176 personnes, majoritairement irano-canadiennes, est survenue peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l’armée américaine en Irak.

«Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services» qui indiquent que l’avion a été abattu «par un missile sol-air iranien», a déclaré M. Trudeau lors d’une conférence de presse. «Ce n’était peut-être pas intentionnel», a-t-il ajouté.

Doutes à Washington

Sans se montrer aussi explicite, le président américain Donald Trump avait un peu plus tôt exprimé ses «doutes» sur la thèse du problème mécanique. «J’ai le sentiment que quelque chose de terrible s’est passé», avait-il déclaré, évoquant une possible «erreur».

A lire aussi : Crash aérien: Trump a des «doutes» sur l’accident d’avion à Téhéran

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a, à son tour, affirmé qu’il existait un «ensemble d’informations» selon lesquelles le Boeing 737 ukrainien a été «abattu par un missile sol-air iranien». «Cela pourrait bien avoir été accidentel», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les autorités iraniennes affirment de leur côté que les «rumeurs» selon lesquelles l’avion d’Ukraine Airlines International aurait été abattu par un missile n’ont «aucun sens».

Vidéo

L’avion de ligne ukrainien avait décollé mercredi matin de Téhéran en direction de Kiev avant de s’écraser deux minutes après.

Une vidéo d’une vingtaine de secondes, qui montrerait le moment où un missile frappe le Boeing de la compagnie UAI, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Sur les images, filmées de nuit, on peut voir un objet lumineux grimpant rapidement vers le ciel et frappant ce qui semble être un avion.

 

 

La vidéo, qui n’a pas pu être formellement authentifiée par l’AFP, a été publiée par plusieurs médias, dont le New York Times sur son site internet.

Une cinquantaine d’experts ukrainiens sont arrivés jeudi à Téhéran pour participer à l’enquête et notamment au décryptage des boîtes noires de l’appareil.

Boîtes noires

«A un moment ou à un autre, ils remettront les boîtes noires, idéalement à Boeing, mais s’ils les donnent à la France ou un autre pays, cela irait aussi», a affirmé Donald Trump.

Une certaine confusion règne sur le sort de ces boîtes noires, cruciales pour les investigations à venir. Mercredi, l’agence Mehr, proche des ultraconservateurs, a cité des propos d’Ali Abedzadeh, président de l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO) selon lesquels l’Iran ne remettrait pas les boîtes noires aux Américains.

Mais le ministère iranien des Transports a depuis rejeté «les rumeurs sur la résistance de l’Iran à livrer les boîtes noires (…) aux Etats-Unis». Seuls quelques pays, dont les Etats-Unis mais aussi l’Allemagne ou la France, ont les capacités techniques d’analyser les boîtes noires.

Experts de Boeing

Jeudi, Téhéran a invité Boeing, le constructeur de l’aéronef, à «participer» à l’enquête. Le Bureau canadien de la sécurité des transports a pour sa part indiqué avoir accepté une invitation de l’autorité de l’aviation civile iranienne à se joindre à l’enquête.

M. Trudeau a par ailleurs estimé que la France, dont la société Safran fabrique les moteurs du Boeing 737 en partenariat avec l’Américain General Electric, devrait être associée étroitement aux investigations.

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