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Crash en Egypte: jour de deuil en Russie

Les Russes pleurent leurs concitoyens morts dans le crash ce samedi matin d'un avion A321-200 de la compagnie Metrojet. Le groupe Etat islamique affirme avoir abattu l'appareil mais il pourrait s'agir d'un problème technique.

01 nov. 2015, 09:04
Des Russes mais aussi des Ukrainiens ont rendu hommage aux victimes de l'avion MetroJet. Photo prise à Kiev ce samedi soir.

Les 224 occupants d'un avion russe, touristes et membres d'équipage, ont péri samedi matin dans le crash de leur appareil dans le Sinaï égyptien. Un problème technique serait à l'origine du drame, mais le groupe Etat islamique affirme avoir abattu l'appareil qui venait de quitter Charm el-Cheikh.

L'Airbus A321-200 de la compagnie Metrojet avait décollé à 5 heures 51 (4 heures 51 en Suisse) de la station balnéaire sur la mer Rouge et se rendait à Saint-Pétersbourg en Russie. Il s'est écrasé dans la région d'Hassana, une zone montagneuse du centre de la péninsule, peu après le lever du jour, précise le ministère égyptien de l'Aviation civile.

Les débris de l'appareil ont été localisés par l'armée égyptienne en fin de matinée. Sur les 224 personnes à bord, il y avait 217 passagers dont 214 Russes et trois Ukrainiens, selon le gouvernement égyptien. Les autorités égyptiennes et russes ont rapidement annoncé qu'il n'y avait aucun survivant.

La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé sur Twitter être responsable du crash, en représailles à l'intervention russe en Syrie. Mais à Moscou, le ministre russe des Transports, Maxime Sokolov, a jugé que la revendication de l'EI "ne peut pas être considérée comme exacte".

Contact perdu

Le contact avec le charter de la compagnie russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, a été perdu 23 minutes après son décollage de l'aéroport de Charm el-Cheikh. Il volait alors à une altitude de plus de 30'000 pieds (9144 mètres).

Selon des responsables de l'aviation civile égyptienne, le capitaine se plaignait alors d'une défaillance technique de son système de communication.

Mais le ministre égyptien de l'Aviation civile Hossam Kamal, cité par l'agence de presse gouvernementale Mena, a assuré plus tard que "les communications entre le pilote et la tour de contrôle étaient normales" jusqu'à ce que le contact soit perdu, le pilote ne demandant pas à changer de route.

L'examen initial du site du crash montre qu'un problème technique est à l'origine du drame, apprend-on après des services de sécurité dans le nord du Sinaï. Rien n'indiquait pour l'heure que l'avion a été abattu ou qu'une explosion a eu lieu à bord, dit-on de sources proches des services de sécurité égyptiens.

Boîtes noires retrouvées

Les services d'urgence et des spécialistes de l'aviation ont entamé l'inspection de l'épave, à la recherche d'indices sur les causes de la catastrophe. Les deux boîtes noires de l'avion ont été retrouvées et seront analysées par des experts.

Les débris de l'appareil étaient éparpillés sur une zone assez vaste. Les services du Premier ministre égyptien ont précisé que l'armée a jusque-là "transféré 129 corps" vers la morgue du Caire et divers hôpitaux.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) français a annoncé qu'il enverrait dimanche deux enquêteurs, accompagnés de six conseillers techniques d'Airbus.

Enquête et secours russes

Le Comité d'enquête russe, en charge des principales investigations, cherche à mettre au jour d'éventuelles violations des règles de la sécurité aérienne et a perquisitionné les locaux de la compagnie. Mais le ministre des Transports Maxime Sokolov a déclaré qu'il était trop tôt pour parler d'infractions.

 

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