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Crash en Ukraine: la Russie réplique aux attaques ukrainiennes

Liow Tiong Lai, ministre malaisien des Transports a dénoncé une trahison envers les victimes de la catastrophe aérienne du vol MH17 de la Malaysia Airlines qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur jeudi. Des indices vitaux ont été altérés dans la zone ukrainienne du crash. Kiev avait déjà accusé les rebelles pro-russes de détruire des preuves. L'Ukraine affirme également avoir des preuves de l'implication russe dans cet accident. La Russie contre-attaque. Sur le plan diplomatique Angela Merkel et Vladimir Poutine, prônent une enquête dirigée par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

19 juil. 2014, 17:35
Afin d'élucider la cause de l'accident aérien en Ukraine, Angela Merkel et Vladimir Poutine sont favorables à une enquête menée sous la direction de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

Afin d'élucider la cause de l'accident aérien en Ukraine, Angela Merkel et Vladimir Poutine sont favorables à une enquête menée sous la direction de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Cette agence des Nations unies avait proposé son aide jeudi.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone. "Ils sont tombés d'accord pour qu'une commission internationale, indépendante sous la direction de l'OACI puisse avoir rapidement accès au lieu de l'accident de l'avion (...) pour élucider les circonstances de la chute et dégager les victimes", a indiqué samedi le gouvernement allemand dans un communiqué.

Rendant également compte de cette conversation, le Kremlin a indiqué de son côté que "les deux dirigeants ont insisté sur l'importance d'une enquête objective et rigoureuse".

Berlin a également ajouté que les deux dirigeants se sont "accordés à dire qu'il devait y avoir rapidement une rencontre directe du groupe de contact, comprenant des représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), avec les séparatistes pour conclure un cessez-le-feu".

"La chancelière a de nouveau exhorté le président Poutine à exercer son influence sur les séparatistes pour atteindre cet objectif", a ajouté le gouvernement allemand.

Trahison pour la Malaisie

La Malaisie a déclaré samedi que des indices vitaux ont été altérés dans la zone ukrainienne où s'est écrasé jeudi le vol MH17. Le ministre malaisien des Transports a dénoncé une "trahison" à l'égard des vies anéanties dans la catastrophe.

"L'intégrité du site a été compromise, et il y a des indications montrant que des indices vitaux n'ont pas été préservés sur place. Des interférences sur la scène du crash risquent de fausser l'enquête elle-même", a déclaré Liow Tiong Lai, ministre malaisien des Transports.

"Toute action qui nous empêche de découvrir la vérité sur ce qui est arrivé au vol ne peut être tolérée. Ne pas empêcher de telles interférences constituerait une trahison à l'égard des vies qui ont été anéanties", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.

L'inquiétude monte au sujet du respect de l'intégrité de la zone du crash du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, dans l'est de l'Ukraine aux mains des séparatistes prorusses.

L'Ukraine accuse la Russie

Les autorités ukrainiennes ont affirmé samedi que des Russes ont servi la batterie de missiles qui d'après Kiev a abattu jeudi le Boeing de Malaysia Airlines. Ces Russes doivent être interrogés, a dit le chef du contre-espionnage ukrainien.

"Nous avons des preuves irréfutables attestant que cet acte terroriste a été commis avec l'aide de la Fédération de Russie. Nous savons tout à fait que les servants de la batterie de missiles étaient des Russes", a dit Vitali Nada lors d'une conférence de presse.

Il a demandé à la Russie de fournir aux autorités de Kiev l'identité des personnes en question afin que l'Ukraine puisse les interroger. L'accident du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, dans l'est de l'Ukraine, a fait 298 morts. Parti d'Amsterdam, l'appareil se rendait à Kuala Lumpur.

La Russie contre-attaque

La Russie a répliqué samedi contre les accusations de Kiev concernant l'accident du Boeing malaisien, probablement abattu par un missile dans l'est de l'Ukraine. Elle a sous-entendu que les autorités ukrainiennes pourraient être responsables de la tragédie.

Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov est apparu à la télévision samedi pour dévoiler une liste de dix questions "simples" destinées au gouvernement ukrainien, qui sont, selon lui, essentielles pour déterminer qui a abattu l'appareil malaisien.

"La réponse à ces questions pourrait permettre à nous tous, pas seulement la Russie, mais également l'Occident et l'Asie, de tenter de trouver une réponse à la question fondamentale : que s'est-il passé dans le ciel ukrainien et que pouvons-nous faire pour que cela ne se reproduise plus?", a-t-il déclaré.

Pas d'aviation

Il a notamment demandé au gouvernement ukrainien de fournir des détails sur l'utilisation par son armée de missiles sol-air Bouk dans l'est de l'Ukraine et d'expliquer pourquoi ils se trouvent là alors que les insurgés n'ont pas d'aviation.

Le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi que les systèmes de missiles Bouk de l'armée ukrainienne, le type d'armement qui est soupçonné d'avoir abattu le Boeing malaisien, étaient en activité le jour de la catastrophe.

Selon le ministère, 27 systèmes de missiles Bouk appartenant à l'armée ukrainienne sont déployés dans la région où s'est écrasé l'avion de ligne malaisien.

Accès pour les experts

M. Antonov a ajouté que les forces armées ukrainiennes devraient donner aux experts internationaux l'accès aux documents de son arsenal de missiles air-air et sol-air.

Il s'est aussi demandé pourquoi les contrôleurs aériens avaient autorisé un vol commercial à traverser une zone de guerre, où ont été abattus plusieurs avions militaires dans les jours précédents.

Un vol commercial de Malaysia Airlines s'est écrasé jeudi dans l'est de l'Ukraine, en proie à de violents combats entre forces loyalistes et insurgés prorusses. L'appareil a vraisemblablement été abattu par un tir de missile sol-air Bouk.

L'armée russe, tout comme l'armée ukrainienne, possèdent des systèmes de missiles Bouk. Les autorités de Kiev et les séparatistes prorusses se rejettent la responsabilité de cette tragédie, qui a fait près de 300 morts.

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