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Credit Suisse et UBS sont plus généreux avec Mitt Romney

Les cadres des banques UBS et Credit Suisse affichent une nette préférence pour Mitt Romney. Les montants versés le prouvent.

16 mai 2012, 17:15
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Les cadres des grandes banques UBS et Credit Suisse (CS) affichent une nette préférence pour le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre, Mitt Romney, au détriment du président sortant, le démocrate Barack Obama. Les montants versés à leurs campagnes électorales le prouvent.

L'équipe dirigeante de CS a jusqu'ici alloué environ 316'100 dollars pour les fonds de campagne de M. Romney, alors que l'équipe de M. Obama n'en a reçu que 18'100. Ces chiffres proviennent de l'organe de surveillance de la campagne électorale "Center for Responsive Politics" (CRP, Centre pour des politiques responsables) à Washington, cité mercredi par le quotidien "St.Galler Tagblatt".

Les responsables d'UBS, de leur côté, ont consacré 182'500 dollars à la campagne de Mitt Romney, et 58'700 à celle du président en place. Lors de l'élection présidentielle de 2008, le démocrate avait été soutenu bien plus généreusement par les deux établissements bancaires: les cadres de CS lui avaient accordé sur toute la campagne plus de 300'000 dollars, ceux d'UBS quelque 532'000 dollars.

Selon la directrice du CRP Sheila Krumholz, la tendance à une plus grande générosité des entreprises à l'égard de l'ex-gouverneur du Massachusetts n'a qu'une explication: le monde financier s'attend à plus de compréhension vis-à-vis de ses intérêts de la part du républicain que de la part du camp adverse.

Et il est dans l'intérêt du monde financier américain de revenir sur certaines lois régulant l'industrie bancaire.

L'une d'elle, plus particulièrement, constitue une grosse épine dans le pieds des maîtres de Wall Street: la loi FACTA (Foreign Account Tax Compliance Act), qui obligera dès 2013 les établissements financiers étrangers à révéler au Trésor US les comptes de leurs clients américains.

Des montants illimités

En avril, Barack Obama a levé 43 millions de dollars pour financer sa campagne de réélection, soit 10 millions de moins qu'en mars, a annoncé mercredi son équipe. Le directeur de campagne de M. Obama, a souligné que les républicains mobilisent massivement de l'argent des entreprises pour faire campagne contre le président sortant et défendre leur champion Mitt Romney.

Il a évoqué les groupements d'intérêt appelés "super-PACs" ("super comités d'action politique"), "qui peuvent lever et dépenser des montants illimités", au terme d'une décision de la Cour suprême de début 2010.

Ce jugement a eu pour conséquence de lever de facto tous les plafonds de contribution aux "super-PAC" ("super comités d'action politique"), même si les versements directs aux campagnes électorales sont toujours limités à 5000 dollars par élection et par personne.

James Thurber, professeur de sciences politiques à l'American University de Washington, décrivait ainsi la situation à l'AFP: "avant 2010, si vous étiez un peu créatif, vous pouviez dépenser 200'000 ou 300'000 dollars pour soutenir un candidat" en contournant la règle des 5000 dollars, "maintenant vous pouvez dépenser des millions".

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