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Crimée: Ioulia Timochenko veut éviter une "guerre de guérilla"

L'ancienne première ministre ukrainienne appelle à davantage de mesures pour empêcher que la Crimée devienne une "poudrière".

07 mars 2014, 19:20
Ioulia Timochenko ne veut pas redevenir Premier ministre en Ukraine, alors même qu'une partie de la population et de l'opposition la réclament.

Un rattachement de la Crimée à la Russie créerait une "guerre de guérilla" dans la péninsule ukrainienne, prévient l'ex-opposante Ioulia Timochenko dans une interview vendredi. Elle estime aussi que les mesures prises par les Etats-Unis et les Européens n'ont pas produit les effets escomptés.

L'ancienne première ministre ukrainienne, libérée de prison le jour de la chute de Viktor Ianoukovitch, appelle donc à une étape supplémentaire pour empêcher que la région ne devienne une "poudrière".

"Aucun effet tangible"

"A ce jour, les instruments qui ont déjà été mis en oeuvre par les Etats-Unis et l'Union européenne n'ont produit aucun effet tangible", a-t-elle dit.

"S'ils ne produisent pas de résultats, il n'y aura qu'une alternative: soit opter pour des sanctions plus fortes - et j'ai proposé un ensemble de mesures économiques non violentes -, soit céder la Crimée à (Vladimir) Poutine".

Présente à Dublin pour la réunion du Parti populaire européen, Timochenko avait prévenu dès jeudi soir ses interlocuteurs européens des risques induits par le référendum annoncé pour le 16 mars par les autorités de la République autonome de Crimée sur un rattachement à la Russie.

"Où s'arrêtera-t-il?"

A la suite d'un entretien avec Angela Merkel, elle va un peu plus loin. Ce référendum, dit-elle, aura comme "conséquences immédiates de déclencher une guerre de guérilla".

"Ce serait une véritable poudrière sur la mer Noire", ajoute-t-elle. "Si Poutine est autorisé à se servir d'instruments à composante militaire dans le cas de la Crimée, où s'arrêtera-t-il ?"

Le président russe "ira aussi loin qu'il aura la latitude de le faire", dit-elle, anticipant une déstabilisation totale de la région et un "conflit permanent".

Sanctions plus fortes

Aussi réclame-t-elle des sanctions plus fortes pour contraindre Moscou à rejeter le projet de rattachement et à se replier de la Crimée où, selon les nouvelles autorités de Kiev, 30'000 soldats russes sont désormais présents.

"Elles devront être très convaincantes pour Poutine, lui signaler le plus fortement possible qu'on ne tolérera pas cela", note-t-elle.

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