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Crise dans le Golfe: Ryad et ses alliés maintiennent leurs sanctions contre le Qatar

Doha n'ayant pas répondu positivement à leur mise en garde, l'Arabie Saoudite et ses alliés ont annoncé le maintien de leurs sanctions à l'encontre du Qatar.

05 juil. 2017, 20:07
Cela "reflète un manque de compréhension de la gravité de la situation" de la part de Doha, a martelé le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri en conférence de presse.

L'Arabie saoudite et ses alliés, engagés dans un bras de fer avec le Qatar, ont déploré à l'issu d'une réunion mercredi au Caire, la "réponse négative" de Doha à leurs conditions pour mettre fin à la crise. Ils ont annoncé le maintien de leurs sanctions.

A l'issue de leur réunion au Caire, les chefs de la diplomatie saoudienne, égyptienne, émiratie et bahreïnie ont exprimé dans un communiqué "leur regret face à la réponse négative du Qatar, qui fait preuve de négligence et de manque de sérieux (...) en ce qui concerne la révision de ses politiques et de ses pratiques".

 

 

Cela "reflète un manque de compréhension de la gravité de la situation" de la part de Doha, a martelé le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri en conférence de presse. "Il n'est plus possible de tolérer le rôle de saboteur que joue le Qatar" dans les conflits régionaux, a-t-il ajouté.

Il a dit que les quatre ministres avaient convenu de "tenir leur prochaine réunion à Manama", capitale du Bahreïn, à une date non précisée.

"Boycott maintenu"

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a lui affirmé au Caire que les sanctions seraient maintenues et a prévenu que d'autres mesures pourraient suivre. Le "boycott" de Doha va "se poursuivre" et "nous prendrons des mesures au moment approprié", a-t-il dit.

Mercredi matin, le chef de la diplomatie du Qatar, Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, avait déclaré à Londres que son pays était prêt "à s'engager dans un processus de négociations, dans un cadre clair qui garantisse sa souveraineté". Il a toutefois dénoncé les sanctions contre Doha, qui représentent "une agression évidente et une insulte à tous les traités internationaux".

 

 

Mardi, il avait jugé "irréaliste et irrecevable" la liste de 13 demandes. Cette liste "ne porte pas sur le terrorisme, elle appelle à mettre fin à la liberté d'expression", avait-il dit. Doha considère également que ses voisins tentent de porter atteinte à sa souveraineté dans sa politique étrangère.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu le 5 juin avec ce petit émirat riche en gaz qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et d'entretenir des relations trop étroites avec l'Iran, grand rival de Ryad au Moyen-Orient. Ils ont également imposé à Doha des sanctions économiques.

Frontière saoudienne fermée

Pour mettre fin à cette crise, les quatre pays ont adressé au Qatar une liste de 13 demandes, lui réclamant entre autres la fermeture d'une base militaire turque et de la télévision Al Jazeera, qu'ils jugent trop agressive, ainsi que la réduction des relations de Doha avec l'Iran.

Le Qatar, qui a rejeté les accusations de terrorisme, a répondu officiellement à ces exigences lundi dans un message au Koweït, qui joue le rôle de médiateur.

Outre les sanctions imposées à Doha par Ryad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire, l'Arabie saoudite a fermé la seule frontière terrestre du Qatar, contraignant ce pays à se tourner vers l'Iran et la Turquie pour ses besoins en produits alimentaires importés par voies aérienne ou maritime.

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