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Crise de la dette: la Grèce veut deux ans de plus pour assainir ses comptes, au prix d'une 3e aide

La Grèce va demander à ses bailleurs de fonds de l'UE et du FMI deux ans de plus pour assainir ses comptes, pouvant impliquant un nouveau prêt de 16 à 20 milliards d'euros.

21 juin 2012, 14:27
The Greek flag flies over Athens Academy in Athens on Tuesday June 5, 2012. Greece is in a fifth year of recession, with poverty and unemployment rapidly rising amid protracted harsh cutbacks implemented to secure vital international bailout loans. But political uncertainty ahead of new elections on June 17 has intensified fears that the country could be forced to abandon the euro and revert to a devalued version of its old drachma currency. (AP Photo/Dimitri Messinis)

La Gréce demande  jusqu'à fin 2016 pour équilibrer ses comptes et éponger sa dette, selon l'agence de presse grecque Ana (semi-officielle).

L'information, également reprise jeudi par les quotidiens grecs en ligne "To Vima" et "Imerisia" confirme des déclarations faites à l'AFP par un conseiller de l'ancien gouvernement de Lucas Papademos.

Un premier message en ce sens devrait être délivré jeudi à la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles par le ministre des Finances du cabinet intérimaire, Georges Zanias, qui représente la Grèce en attendant la composition imminente jeudi du nouveau gouvernement d'union nationale.

La revendication grecque d'un allongement de deux ans figurait au programme des trois partis, de droite, socialiste et de gauche modérée, qui se sont alliés mercredi pour soutenir le nouveau gouvernement conduit par le conservateur Antonis Samaras, à la suite des élections du 17 juin.

Nouvelle aide

"Obtenir un délai ne sera pas difficile. Mais cela impliquera une nouvelle aide de 20 milliards d'euros vers 2015 car la Grèce ne pourra retourner sur les marchés pour emprunter", avait expliqué mercredi à l'AFP un ancien conseiller de Lucas Papademos, le Premier ministre "technocrate" sortant.

Depuis 2010, zone euro et FMI ont débloqué deux paquets de prêts en faveur d'Athènes, d'un montant de 110 milliards d'euro puis de 130 milliards, en sus d'un effacement de 107 milliards de créances détenues par les prêteurs privés.

En contrepartie, Athènes s'était engagé à revenir à l'équilibre budgétaire d'ici à fin 2014, avec la possibilité de gagner un an si sa croissance restait lourdement négative.

Le premier argument d'Athènes pour revisiter le mémorandum est celui de l'état de carence politique dans lequel le pays est plongé depuis deux mois, l'exposant s'il devait être lâché, à une faillite programmée à la mi-juillet.

La Grèce pourrait donc disposer d'un délai supplémentaire de deux ans pour accomplir l'assainissement financier, avec un retour à l'excédent du budget primaire (hors remboursement de dettes) renvoyé à 2016 au lieu de 2014.

De même, un étalement pourrait être envisagé jusqu'à 2016 d'un nouveau train d'économies de 11,6 milliards d'euros prévues d'ici à la fin 2014.


 

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