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Crise des réfugiés: l'Allemagne dément une fermeture imminente de la route des Balkans

Chaque jour, des milliers de réfugiés venus de Syrie ou d'Afghanistan tentent de rejoindre l'Europe de l'ouest en empruntant la "route de Balkans". Alors que l'Union européenne se réunit à Bruxelles avec la Turquie pour évoquer ce dossier brûlant, des fuites faisaient état d'une volonté de certains pays, dont l'Allemagne de fermer cette route. Berlin dément formellement.

07 mars 2016, 13:22
Les migrants empruntent la même route: Turquie, Grèce, Macédoine avant de rejoindre l'Europe de l'ouest.

L'Allemagne a qualifié lundi de "spéculation" l'annonce d'une fermeture de la route migratoire des Balkans dans un projet de déclaration finale du sommet extraordinaire de l'UE à Bruxelles. "Les négociations sont en cours et il faut attendre", a déclaré une porte-parole d'Angela Merkel.

"J'ai pris connaissance de ces informations, qu'on spécule sur une fermeture de la route des Balkans. Mais je veux dire qu'à l'heure actuelle, il s'agit de spéculations", a ajouté cette porte-parole, Christiane Wirtz, lors d'un point presse régulier à Berlin. Elle a jugé qu'il faudra attendre la fin du sommet et écouter la chancelière pour savoir "si elle a signé ou pas signé quelque chose".

Mme Wirtz était interrogée sur un projet de déclaration finale du sommet qui exprimerait la volonté de fermer cette route empruntée par des centaines de milliers de migrants de la Turquie vers le nord de l'Europe. Le projet stipule que "le flux des migrants irréguliers le long des Balkans occidentaux arrive à son terme. Cette route est désormais fermée".

 

Fermeture difficile

Lors du même point presse, un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a laissé entendre qu'il était difficile de décréter la fermeture de la route des Balkans dans la mesure où des réfugiés continuent à l'emprunter actuellement pour venir notamment en Allemagne.

Il a parlé d'un volume de passages quotidien à la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne "à trois chiffres" en moyenne, donc en centaines de personnes. Ceci représente néanmoins "moins de gens" que ces derniers mois, a ajouté le porte-parole.

Il a souligné que le gouvernement allemand avait l'intention de continuer à respecter "ses obligations internationales" d'accueil des personnes persécutées et demandant protection en Allemagne.

Merkel et Juncker opposés à la fermeture

Selon les quotidiens allemands Süddeutsche Zeitung et Bild, citant des sources diplomatiques à Bruxelles, Mme Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker sont tous les deux opposés à la formulation du projet de communiqué sur une fermeture de la route des Balkans.

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