Le Japon n'a accepté que 28 réfugiés l'an dernier, malgré un nombre record de demandes d'asile, montre un document du gouvernement à paraître vendredi. Une situation qui souligne la réticence du pays à accueillir des étrangers.
En 2016, 10'901 personnes ont déposé une demande d'asile au Japon, soit une hausse de 44% par rapport à 2015, quand le pays avait accepté 27 réfugiés.
Parmi les 28 réfugiés acceptés l'an dernier, sept venaient d'Afghanistan, quatre d'Ethiopie et trois d'Erythrée. On ignore si des Syriens ont demandé ou obtenu l'asile. Quatre-vingt-dix sept personnes se sont également vues attribuer un permis de séjour pour raisons humanitaires, mais sans être reconnues officiellement comme des réfugiés.
Sujet controversé
L'immigration est un sujet controversé au Japon, où beaucoup se félicitent de l'homogénéité ethnique et culturelle du pays. Si le pays finance très largement les programmes humanitaires, il se refuse à assouplir sa politique d'asile. Confronté à ses plus fortes pénuries de main d'oeuvre depuis 1991, le Japon réfléchit cependant aux moyens de faire venir davantage de travailleurs étrangers.
Japan says it must look after its own before allowing in Syrian refugees! Yet no global protest?
— Joe (@politicallord) 31 janvier 2017
Bigotshttps://t.co/55GeSSOd2G
En décembre, le gouvernement a étendu la portée d'un système permettant d'accepter des apprentis en provenance de pays en développement. Il a également créé un nouveau type de visa pour les infirmières et les aides à domicile.
Par contraste, l'Allemagne a reçu l'an dernier 745'545 demandes d'asile et approuvé plus de 256'000 requêtes, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.