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Crise migratoire: le navire humanitaire l'Aquarius est de nouveau à la recherche d'un port d'accueil

Avec 141 personnes à bord, sauvées au large de la Libye vendredi, le navire humanitaire appelle les pays européens «à prendre leurs responsabilités».

13 août 2018, 22:10
Le navire humanitaire affreté par l'association SOS Méditerranée, qui a secouru 141 migrants vendredi dernier au large de la Libye, est de nouveau à la recherche d'un port d'accueil.

Nouvel épisode pour l'Aquarius. Le navire humanitaire affreté par l'association SOS Méditerranée, qui a secouru 141 migrants vendredi dernier au large de la Libye, est de nouveau à la recherche d'un port d'accueil. Après avoir essuyé un refus de l'Italie et de Malte, il se tourne désormais vers l'Europe, écrit Le Figaro.

Ce lundi, la présidente de SOS Méditerranée, Sophie Beau, a appelé «l'ensemble des pays européens à prendre leurs responsabilités pour trouver un port sûr en Méditerranée». Actuellement entre Malte et l'île italienne de Lampedusa, la position de l'Aquarius est «en contradiction la plus totale avec le droit maritime international et tout cela se fait sur le dos de personnes en danger», tempête-t-elle. «Des rescapés ont raconté que cinq navires leur sont passés devant sans s'arrêter. Et aujourd'hui il n'y a aucun navire sur la zone de détresse, nous sommes très inquiets», souligne la présidente de SOS Méditerranée.

 

 

Parmi les personnes secourues, la moitié sont des enfants et un tiers des femmes. Après avoir secouru 630 migrants au large de la Libye en juin, pour finalement débarquer à Valence (Espagne), après un mois de crise diplomatique, l'Aquarius a repris la mer le 1er août. Vendredi dernier, il a recueilli 141 personnes, dont la moitié sont des enfants et un tiers des femmes précise Sophie Beau, au cours de deux opérations de sauvetage distinctes. Dans la matinée du 10 août, le bateau a récupéré 25 migrants à bord d'une petite barque en bois. L'après-midi, il a secouru 116 personnes, dont 67 mineurs non accompagnés, essentiellement originaires de Somalie et d'Érythrée qui se trouvaient sur une embarcation en bois, «surchargée», sans eau ni nourriture.

L'Italie qui n'avait pas voulu acceuillir le navire en juin, a de nouveau refusé l'accès à ses ports aux 141 migrants secourus, tout en invitant la Grande-Bretagne et les autres pays de l'Union européenne à leur ouvrir leurs portes. «Il ne peut pas aller où il veut, pas en Italie!», a tonné le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, ce lundi sur Twitter. «Arrêtez les trafiquants d'êtres humains et leurs complices, #portsfermés et #coeursouverts», a poursuivi le dirigeant de la Ligue (extrême droite) en suggérant que l'Aquarius se rende en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne ou à Malte, puisque le bateau, «propriété allemande», qui navigue dans les «eaux maltaises» porte le drapeau de «Gibraltar», et est affrété par une «ONG française».

 

 

Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, a lui aussi déclaré qu'il incombait à Gibraltar et à Londres d'assumer leurs responsabilités, puisque le bateau bat le pavillon de Gibraltar. «A ce stade, le Royaume-Uni devrait assumer sa responsabilité de garantir la sécurité des naufragés», a écrit sur Twitter le ministre en charge des ports et des gardes-côtes italiens.

Pour sa part, le premier ministre, Giuseppe Conte s'est félicité d'une forte diminution des débarquements de migrants sur les côtes italiennes au cours de ses deux premiers mois au pouvoir (-85% par rapport à juin-juillet 2017), dans une vidéo diffusée sur Facebook.

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