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Crise nord-coréenne: la Suisse propose de jouer un rôle de médiation

Alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord connaissent une escalade sans fin, la Suisse appelle au calme. La présidente de la Confédération, Doris Leuthard, a proposé de jouer les médiateurs dans ce dossier.

04 sept. 2017, 15:05
La présidente de la Confédération met en garde contre les risques de "surréaction".

La Suisse est disposée à jouer un rôle de médiatrice pour contribuer à résoudre la crise nord-coréenne, notamment en accueillant des sessions de discussions, a annoncé lundi Doris Leuthard. La présidente de la Confédération a appelé Pékin et Washington à assumer leur part de responsabilité dans ce dossier.

 

S'exprimant lors d'une rencontre avec des médias étrangers à Berne, elle a rappelé que des soldats suisses étaient encore déployés dans la zone démilitarisée, à la frontière entre les deux Corées. Elle a aussi souligné la longue tradition de neutralité de la Suisse en matière de diplomatie.

"Nous sommes prêts à proposer nos services (...) en tant que médiateur", a-t-elle dit, selon les propos rapportés par l'agence Reuters. "Il est temps de s'asseoir autour d'une table. Les grandes puissances ont des responsabilités", a-t-elle ajouté, mettant en garde ces mêmes grandes puissances contre les risques de "surréaction".

"Dans les prochaines semaines, je pense que beaucoup de choses vont dépendre de l'influence des Etats-Unis et de la Chine dans cette crise", a poursuivi la présidence de la Confédération. "C'est pourquoi je pense que la Suisse comme la Suède peuvent jouer un rôle en coulisses)."

L'heure du dialogue

Les sanctions n'ont pas vraiment aidé à convaincre Pyongyang d'abandonner son programme balistique, même si la population nord-coréenne en a probablement souffert, a-t-elle rappelé. "Je pense vraiment que l'heure est au dialogue", a insisté Mme Leuthard.

Une partie de cette contribution consisterait à trouver un lieu approprié pour réunir des interlocuteurs, par exemple des ministres des affaires étrangères. "Je crois que notre rôle est de voir quelles possibilités nous pouvons envisager. Car, bon, Twitter n'est pas vraiment l'instrument le plus adéquat... Il faut que cela reste très discret."

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a passé sa jeunesse en Suisse, où il a notamment étudié dans les environs de Berne.

 

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