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Cuba: après Obama, visite historique des Rolling Stones

Cuba, qui montre pourtant un long développement d'ouverture politique et économique, recevra enfin les Rolling Stones. Ce nouveau chapitre s'ouvrira avec l'arrivée de Barack Obama à la Havane.

03 mars 2016, 07:16
Les Rolling Stones en visite à Cuba, juste après Obama.

Les Cubains ont encore du mal à y croire. Leur pays, seul Etat communiste du continent américain, recevra en mars un président des Etats-Unis et, pour la première fois, les Rolling Stones: deux de ses "démons" contre lesquels il a lutté durant des décennies.

Depuis le rapprochement de Cuba avec les Etats-Unis initié en 2014, l'adjectif "historique" a été répété à satiété par les médias pour décrire le lent processus d'ouverture politique et économique de l'île. Mais, selon les observateurs, le pays vivra un chapitre réellement historique lors de la semaine du 21 mars.

Celle-ci s'ouvrira avec l'arrivée de Barack Obama à la Havane, la première visite d'un chef d'Etat américain depuis 90 ans. Il s'agira de la deuxième rencontre avec son homologue Raul Castro après le sommet des Amériques au Panama en 2015.

Cette visite de deux jours viendra tourner la page de décennies de tensions et d'affrontements qui ont marqué le continent depuis la révolution cubaine de 1959.

"Impérialisme américain"

Mais la diplomatie sur l'île passera aussi par la musique. Trois jours après la visite du président Obama, les Rolling Stones se produiront à Cuba pour la première fois le 25 mars lors d'un concert gratuit à La Havane.

Le légendaire groupe de rock britannique fut un temps censuré par le gouvernement communiste dans les années 1970. L'interdiction ne visait pas uniquement les Rolling Stones, mais tous ceux qui chantaient en anglais, considérés comme des armes de l'"impérialisme américain".

Rock marginalisé

"Cuba a marginalisé le rock, car le rock venait des Etats-Unis et ce pays avait une attitude hostile vis-à-vis de l'île", explique Guillermo Vilar, alias "Guille". Il dirige une émission de radio sur le rock.

Bien qu'il n'y ait jamais eu de décret interdisant explicitement le rock en anglais, les Cubains se rappellent qu'autrefois les Beatles ou les Rolling Stones s'écoutaient dans l'intimité des appartements sur des cassettes qui circulaient sous le manteau.

Le genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat au cours de la dernière décennie. L'ancien président Fidel Castro s'était même excusé publiquement pour cette censure musicale.

 

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