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Cuba-Etats-Unis: Obama oriente les Etats-Unis vers une normalisation des relations

Rapprochement historique mercredi entre les Etats-Unis et Cuba suite à un échange de prisonniers. Le président Obama veut examiner la levée de l'embargo contre l'île caraïbe et son retrait de la liste des pays soutenant le terrorisme. La Suisse "félicite les deux parties pour ce pas historique".

17 déc. 2014, 17:53
Barack Obama et Raul Castro s'étaient serré la main lors de la cérémonie commémorative de Nelson Mandela le 10 décembre 2013.

L'isolement de Cuba n'a pas fonctionné, il faut une nouvelle approche, a déclaré Barack Obama mercredi lors d'une allocution télévisée. Le président américain a déclaré vouloir examiner avec le Congrès la levée de l'embargo contre l'île caraïbe. Les Etats-Unis vont aussi retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme.

Barack Obama a reconnu que la politique "rigide" menée par Washington à l'égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d'impact. "Je pense que nous pouvons aider davantage les Cubains en discutant avec le gouvernement de La Havane", a-t-il dit.

Il a annoncé avoir demandé au secrétaire d'Etat John Kerry d'engager des discussions avec Cuba sur une normalisation des relations diplomatiques, rompues en janvier 1961.

Le président américain s'exprimait quelques heures après la libération par La Havane de l'Américain Alan Gross, qui a passé cinq ans en prison sur l'île caraïbe. Cuba a aussi décidé de libérer 53 prisonniers politiques dans le cadre du rapprochement historique avec les Etats-Unis.

Les trois agents cubains libérés en échange par Washington sont à Cuba, a annoncé pour sa part le président Raul Castro.

Rôle crucial du pape François

Le pape François et le Vatican ont joué un rôle d'intermédiaire essentiel dans le rapprochement historique annoncé mercredi entre les Etats-Unis et Cuba, a indiqué un haut responsable américain.

Le souverain pontife a ainsi lancé un appel personnel à Barack Obama dans une lettre "cet été", et séparément à Raul Castro. Le Vatican a aussi accueilli des délégations des deux pays pour finaliser le rapprochement, a expliqué ce responsable.

Le gouvernement cubain a notamment accepté de libérer dans ce contexte 53 personnes considérées par Washington comme des détenus politiques.

L'Américain Alan Gross, écroué depuis cinq ans sur l'île caraïbe où il avait été condamné pour espionnage, a également bénéficié d'une libération pour des raisons humanitaires.

"Grande satisfaction" du pape et félicitations de la Suisse

Le pape François a exprimé mercredi sa "grande satisfaction" pour la "décision historique" de Cuba et des Etats-Unis d'établir des relations diplomatiques, a indiqué le Saint-Siège. La Suisse, elle, "salue ce pas historique et félicite les deux parties", indique le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans une brève prise de position.

Le DFAE n'était pas encore en mesure de s'exprimer sur les éventuelles conséquences de ces développements sur le mandat suisse. Depuis 1961, l'ambassade de Suisse à La Havane représente en effet les intérêts américains et ceux de Cuba à Washington depuis 1991.

De son côté, le Saint-Siège a confirmé l'envoi de deux lettres du pape aux présidents Raul Castro et Barack Obama. Il a aussi souligné que le Vatican avait reçu des délégations des deux pays en octobre, et avait offert ses "bons offices".

Le pape a d'ailleurs été remercié par le président cubain Raul Castro. Un haut responsable américain racontait de son côté qu'après une rencontre avec Barack Obama plus tôt cette année, "le pape François a décidé de lancer un appel personnel, ce qui est très rare, à ma connaissance nous n'avions jamais reçu de telles communications du pape".

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