Enquêteurs et experts informatiques internationaux continuaient de traquer dimanche les pirates à l'origine de la cyberattaque mondiale qui a touché près d'une centaine de pays depuis vendredi. Ses auteurs pourraient encore frapper ces prochains jours.
"Les cybercriminels pourraient croire qu'ils opèrent incognito mais nous allons utiliser tout l'arsenal à notre disposition pour les amener devant la justice", a souligné dimanche Oliver Gower, directeur adjoint de la National Crime Agency britannique
"C'est la plus importante attaque de ce type de l'histoire", a assuré de son côté Mikko Hypponen, responsable de la société de sécurité informatique F-Secure, basée en Finlande. Ce dernier a évoqué "130'000 systèmes touchés dans plus de 100 pays".
La police française avait parlé, elle, de "plus de 75'000" ordinateurs touchés dans le monde. Mais ce bilan "devrait s'alourdir dans les jours qui viennent", a précisé Valérie Maldonado, de la sous-direction française de la lutte contre la cybercriminalité.
La ministre britannique de l'intérieur, Amber Rudd, a prévenu dans une tribune au Sunday Telegraph qu'il fallait s'attendre à d'autres attaques et souligné qu'on ne "connaîtra peut-être jamais la véritable identité des auteurs" de celle de vendredi.
Nouvelles perturbations lundi
Les experts craignent de nouvelles perturbations lundi lorsque les gens retourneront au travail et allumeront des ordinateurs éteints depuis vendredi.
Le chercheur en cybersécurité britannique de 22 ans qui a permis de ralentir la propagation du virus a prévenu que les pirates risquaient en effet de revenir à la charge en changeant le code et qu'il seront alors impossibles à arrêter.