Plus de deux jours après l’attentat d’Ankara, le plus meurtrier jamais commis sur le sol turc, les autorités pointent du doigt en priorité l’État islamique (EI ou Daech). Elles ont maintenant la certitude que deux kamikazes - deux hommes - ont provoqué la mort d’au moins 97 personnes rassemblées le 10 octobre devant la gare d’Ankara. Dans le cortège ce matin-là, des membres de syndicats, de partis prokurdes et de gauche, mais aussi leurs familles: un garçon de neuf ans fait partie des victimes. La foule marchait «pour le travail, la paix et la démocratie» lorsque deux bombes ont explosé.
Le mode opératoire ainsi que des alertes émises les jours précédents justifient, aux yeux des enquêteurs, la piste djihadiste. Un attentat suicide, des charges de TNT bourrées de billes d’acier, le groupe visé… Le scénario de samedi ressemble trait pour trait à l’attaque de Suruç, cette ville à la frontière...