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Damas refuse l'envoi de troupes arabes sur son sol

La Syrie a rejeté mardi tout déploiement de soldats arabes sur son territoire, comme l'a proposé le Qatar pour faire cesser les violences.

17 janv. 2012, 17:35
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Cette prise de position intervient avant une réunion ce week end de la Ligue arabe au Caire pour réévaluer la mission des observateurs arabes.

"La Syrie rejette les déclarations de responsables du Qatar sur l'envoi de troupes arabes qui amplifient la crise, font avorter l'action arabe et ouvrent la voie à une intervention étrangère", a indiqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Le peuple syrien refuse toute intervention étrangère sous n'importe quelle appellation. Il fera face à toute tentative qui porte atteinte à la souveraineté de la Syrie et à l'intégrité de son territoire", selon le communiqué.

L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s'était dit samedi favorable à l'envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie" dans le pays. Le chef de l'organisation panarabe, Nabil al-Arabi, a indiqué que cette idée pourrait être examinée lors du comité ministériel de la Ligue arabe dimanche.

Les exactions se poursuivent en Syrie malgré la présence depuis le 26 décembre de dizaines d'observateurs arabes chargés de surveiller l'application d'un plan de sortie de crise prévoyant en premier lieu l'arrêt des violences.

Pour sa part Riad al-Assaad, chef de l'AS (Armée syrienne libre), constituée de déserteurs, a appelé les 22 membres de la Ligue arabe à "transférer rapidement le dossier syrien devant le Conseil de sécurité de l'ONU".

L'ONU veut former des observateurs

"La Ligue arabe et ses observateurs ont échoué dans leur mission et bien que nous respections et apprécions les efforts de nos frères arabes, nous ne pensons pas qu'ils soient en mesure d'améliorer la situation en Syrie ou de résister au régime", a-t-il déclaré à Reuters.

L'ONU a annoncé qu'elle commencera à former dans les prochains jours des observateurs de la Ligue afin de les aider à évaluer la répression sanglante en Syrie.

Mais les soldats dissidents réclament une action plus musclée, demandant un "recours au chapitre 7 de la charte de l'ONU, afin de préserver la paix". Ce chapitre donne au Conseil de sécurité la possibilité d'entreprendre "toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix".

"La situation a atteint un point inacceptable. J'espère sincèrement que le Conseil de sécurité va traiter (cette crise) d'une manière sérieuse et cohérente", a dit lundi le chef de l'ONU Ban Ki-moon. La Russie et la Chine, alliés du régime de Damas, ont bloqué en octobre un projet de résolution au Conseil de sécurité demandant des sanctions contre le régime syrien.

Nouveau projet de résolution russe

Moscou, qui accuse les pays occidentaux de vouloir changer le régime de Damas, a distribué lundi à ses partenaires du Conseil de sécurité une nouvelle version de son projet. Ce texte devait être discuté mardi dans la soirée (en Suisse) au niveau des experts.

Lundi, le Conseil national syrien (CNS), une coalition des plus importants partis de l'opposition, et l'ASL avaient décidé de "la mise en place d'un bureau de liaison et d'un téléphone rouge afin de suivre les développements sur le plan politique et sur le terrain".

Sur le terrain, encore quatorze civils ont été tués mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres. Parallèlement, à Alep, deuxième ville de Syrie, les forces de sécurité ont mené des perquisitions dans la Cité universitaire après une manifestation organisée la veille par des étudiants.

Par ailleurs, le célèbre opposant et militant des droits de l'homme Najati Tayyara, arrêté en mai dernier pour avoir critiqué le régime du président Bachar al-Assad et dénoncé les atrocités commises par ses forces, a été libéré.

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