Le plan de paix pour la Syrie, incarné par Kofi Annan et soutenu en principe par toute la communauté internationale, est-il moribond? La question sera au centre des discussions qu'auront les chefs de la diplomatie du G8, aujourd'hui et demain, à Washington. À la veille de ce rendez-vous, toutefois, le diagnostic était très réservé.
La date du 10 avril, hier donc, était l'échéance fixée par le plan Annan pour un retrait de l'armée syrienne des grandes villes. Un cessez-le-feu devait théoriquement suivre sous quarante-huit heures, c'est-à-dire avant le 12 avril. Toutefois, à l'expiration de ce délai, aucune application tangible du plan n'était observable sur le terrain. À l'approche de l'ultimatum, les combats entre soldats gouvernementaux et insurgés continuaient à faire rage comme cela a été le cas, avec une intensité accrue, tous ces derniers jours. Pourtant, les autorités syriennes ont fait savoir à Moscou qu'elles avaient commencé leur retrait militaire...