ANA Holdings a fait savoir vendredi qu'elle avait détecté des câblages de batteries endommagés dans deux balises de détresse montées sur des Boeing 787 Dreamliner. Ces dégâts ont été découverts à l'occasion d'un contrôle effectué à la suite d'une enquête effectuée en Grande-Bretagne
Les balises de détresse (ELT) ont été identifiées comme étant l'origine la plus probable d'un feu survenu ce mois-ci dans un Dreamliner stationné à l'aéroport londonien d'Heathrow.
Les dégâts étaient légers mais les balises ont été renvoyées chez leur constructeur Honeywell International à des fins d'inspection et l'autorité locale de l'aviation civile a été informée, a déclaré Ryousei Nomura, porte-parole d'ANA.
Air India a fait état de son côté d'un four qui a surchauffé et dégagé de la fumée cette semaine sur un vol intérieur, sans pour autant interrompre le service. La direction de l'aviation civile indienne a dit qu'elle examinait l'incident et qu'elle avait réclamé un rapport à Air India.
"A première vue, nous avons le sentiment que c'est le four qui est en cause et non l'appareil en général", a dit Arun Mishra, directeur de l'aviation civile indienne. Il a ajouté qu'il pourrait en dire plus une fois reçu le rapport d'enquête.
Boeing a dit dans un communiqué qu'il avait connaissance du problème et qu'il coopérait avec Air India.
Surchauffe
Un autre incident s'est produit à Doha, où un Boeing 787 de Qatar Airways est immobilisé depuis lundi après un problème sur un panneau électrique qui aurait conduit à une surchauffe, a-t-on appris vendredi auprès d'une source industrielle.
Un porte-parole de la compagnie à Londres a confirmé qu'un "incident très mineur qui a été résolu" était survenu sur un Dreamliner, se refusant à tout détail. Boeing s'est de son côté refusé à tout commentaire renvoyant vers la compagnie.
Depuis son entrée en service en octobre 2011, le 787 multiplie les déboires. Il s'était retrouvé interdit de vol pendant trois mois à la suite de deux incidents en janvier impliquant des batteries lithium-ion de l'appareil, un incendie et une surchauffe avec émissions de fumée, l'un au Japon et l'autre à Boston.
Depuis son autorisation de revoler en avril, de nouveaux dysfonctionnements sont venus ternir son image: un incendie est notamment survenu le 12 juillet à bord d'un 787 d'Ethiopian Airlines qui était garé et vide à l'aéroport d'Heathrow, à Londres. Les balises de détresse sont au coeur des investigations.