Le démantèlement d’une partie de la «jungle» de Calais, immense camp de réfugiés dans le nord de la France, a débuté hier dans un climat tendu. Les employés d’une entreprise mandatée par l’Etat ont démonté une vingtaine d’abris de fortune. Nombre d’entre eux observaient à distance cette opération sur un secteur du camp quadrillé par les policiers anti-émeutes.
Depuis des années, des personnes, venues pour la plupart de Syrie, d’Afghanistan et du Soudan, ont transité par ce qui est devenu le plus grand bidonville du pays. Ils espèrent gagner la Grande-Bretagne en profitant du ballet des camions entre les pays. «Entre 800 et 1000 personnes» vivent là, selon la préfecture, 3450, selon les associations. Elles doivent être relogées dans des centres d’accueil. En milieu de journée, le démantèlement a donné lieu à des jets de pierres de la part de réfugiés et de militants. Trois abris de fortune ont été...