Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Décapitations: un père britannique croit reconnaître son fils parmi les tueurs

Un Britannique a reconnu son fils de 20 ans parmi les jihadistes qui ont décapité des soldats syriens dans la vidéo diffusée dimanche sur le net. Un français de 22 ans se serait aussi trouvé parmi eux.

17 nov. 2014, 13:52
Un étudiant en médecine britannique de 20 ans a été reconnu par son père parmi les jihadistes.

Un étudiant britannique en médecine et un Français figureraient parmi les jihadistes filmés en train de décapiter des soldats syriens dans la vidéo diffusée dimanche sur Internet. Le père du Britannique qui l'avait dans un premier temps reconnu, s'est rétracté lundi sur la BBC.

Cité par le "Daily Mail", Ahmed Muthana avait déclaré qu'un des jihadistes de la vidéo montrant l'exécution de l'otage américain Peter Kassig et de 18 hommes présentés comme des soldats syriens "ressemblait à (son) fils", Nasser, originaire de Cardiff.

Contacté par la BBC, Ahmed Muthana a toutefois indiqué que ce n'était pas le cas. "Cela ne lui ressemble pas, il y a trop de différences", a-t-il dit en regardant des photos extraites à partir de la vidéo. "Celui-ci à un grand nez, alors que (mon fils) a le nez plat".

Selon la chaîne, Nasser Muthana serait bien apparu dans une vidéo de l'EI, mais il y a de cela plusieurs mois. Il y tenait un discours de propagande visant à recruter des jihadistes. Interrogé à ce propos, le ministère des Affaires étrangères a déclaré ne pas faire de commentaire sur ce type de "spéculation".

Français converti mis en cause

Et un Français de 22 ans se trouve aussi "avec une très forte probabilité" parmi les bourreaux, a déclaré lundi le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ce jeune homme "né en 1992 et originaire d'une localité du département de l'Eure est parti en Syrie en août 2013", a-t-il ajouté.

Avant de partir en Syrie, le Français qui avait donné une interview en juillet dernier à BFM TV depuis Rakka, en Syrie, avait effectué un séjour en Mauritanie en 2012, a précisé Bernard Cazeneuve. Dans cette interview, il indiquait s'être converti à l'islam grâce à Internet, et s'être rendu seul en Syrie. Il disait se préparer à partir en mission et s'attendre à mourir.

Un millier de Français impliqués

Une centaine de procédures judiciaires visent des Français djihadistes présumés. Parmi eux, 95 ont été mis en examen et 65 écroués, apprend-on de source judiciaire.

Les autorités estiment à un millier environ le nombre de Français impliqués dans les filières de départs vers la Syrie et l'Irak, qu'ils soient sur place, en transit ou revenus.

"Mal absolu"

La décapitation de l'otage américain Peter (Abdul Rahman de son prénom musulman) Kassig et des 18 soldats syriens a provoqué des réactions de répulsion dans le monde.

Barack Obama, qui a confirmé l'authenticité de la vidéo diffusée dimanche, a estimé qu'il s'agit d'"un acte de mal absolu mené par un groupe terroriste que le monde considère, à juste titre, comme inhumain". Les actions du groupe "ne représentent aucune foi, et certainement pas la foi musulmane qu'Abdul Rahman avait adoptée".

Engagement à lutter

De nombreux dirigeants ont également condamné ces exécutions, qui sont "une nouvelle illustration de la détermination de l'Etat islamique/Daesh à poursuivre son programme de terreur" selon la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Elle a réaffirmé lundi que l'Union européenne, dont plusieurs pays participent aux frappes contre l'EI en Irak, restait "pleinement engagée à lutter" contre les jihadistes dans ce pays et en Syrie.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias