Près de vingt-six millions d’électeurs se dirigent aujourd’hui vers les urnes pour les sixièmes élections générales depuis l’avènement du Congrès national africain (ANC) au pouvoir à Pretoria. Régime parlementaire oblige, ils choisiront leurs députés, qui éliront leur président, ainsi que les membres de neuf assemblées provinciales. Si l’on en croit les sondages, Cyril Ramaphosa, le président du parti majoritaire, est assuré d’être reconduit à la tête de l’Etat. Pour ses partisans, il représente l’espoir, un renouveau de morale et d’éthique pour un parti décrédibilisé par les scandales. Pour l’opposition, cette élection est l’occasion de gagner encore du terrain.
Le parti de Nelson Mandela est donné gagnant, mais son score pourrait baisser, au regard des nombreux scandales qui l’éclaboussent. Le pays croule sous les informations, commissions d’enquêtes et livres qui dénoncent l’implication des leaders de l’ANC dans des affaires toujours plus frauduleuses. Le dernier ouvrage, intitulé «Gangster State», brosse un...