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Dégel dans les relations entre Londres et Téhéran

L'Iran et le Royaume-Uni ont chacun nommé un émissaire pour gérer leur relation. Cette personne restera basée dans son pays d'origine.

11 nov. 2013, 14:58

Le Royaume-Uni a nommé un chargé d'affaires "non résident" en Iran, a annoncé lundi le Foreign Office. C'est une étape dans la normalisation des relations directes avec Téhéran, gelées depuis fin 2011

L'Iran a annoncé au même moment une mesure équivalente, avec la nomination de Mohammad Hassan Habib-zadeh.

"Ajay Sharma a été nommé chargé d'affaires britannique non résident en Iran. M. Sharma prendra ses fonctions immédiatement", a indiqué le ministère britannique dans un communiqué.

La décision des deux pays d'échanger des chargés d'affaires avait été annoncée le 8 octobre.

Visite prévue en Iran

Le nouveau chargé d'affaires du Royaume-Uni a annoncé qu'il se rendrait en visite en Iran "plus tard dans le mois". "Je suis ravi de prendre mes fonctions à cette période importante dans les relations du Royaume-Uni avec l'Iran", a déclaré M. Sharma. "Je suis très impatient de reprendre le contact direct du Royaume-Uni avec le gouvernement iranien et la société", a-t-il ajouté.

Ajay Sharma, actuellement à la tête du département Iran au Foreign Office, a été numéro deux de l'ambassade en Iran entre juin 2007 et décembre 2008. Il a ensuite occupé ce poste à Paris, a précisé le ministère.

Le Royaume-Uni a fermé son ambassade à Téhéran à la suite de l'attaque en novembre 2011 de ses résidences diplomatiques par plusieurs centaines de miliciens islamistes. Cette mesure avait succédé à l'annonce de nouvelles sanctions de Londres contre Téhéran en raison de son programme nucléaire.

Relations diplomatiques maintenues

L'ambassade d'Iran à Londres avait également été fermée. Toutefois, les deux pays n'avaient pas formellement rompu leurs relations diplomatiques. Oman représentait les intérêts iraniens en Grande-Bretagne et la Suède les intérêts britanniques en Iran.

Cette annonce survient au lendemain de la fin de trois jours d'intenses négociations à Genève entre l'Iran et les grandes puissances, qui n'ont pas permis d'aboutir à un accord sur le programme nucléaire iranien, même si d'importants progrès ont été enregistrés.

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