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Démission du vice-président, mis en cause pour trafic d'influence

Le deuxième vice-président du Pérou, Omar Chehade, a démissionné après des mois de pressions au Parlement puis au sein de sa famille politique, a annoncé le parlement mardi. Il était pointé du doigt en raison d'un trafic d'influence présumé qui a embarrassé les premiers mois de la présidence d'Ollanta Humala.

17 janv. 2012, 22:32

M. Chehade, dont la fonction est en grande partie honorifique, a  présenté lundi soir sa démission «irrévocable» au chef de l'Etat et  au Congrès (parlement) «dans le but de ne pas causer de préjudice à  la bonne image du gouvernement, et de continuer d'instaurer une  meilleure gouvernabilité des institutions», selon la lettre rendue  publique mardi par le parlement.

Cet avocat et député de 41 ans proche d'Ollanta Humala, était  devenu une source d'embarras d'un gouvernement qui a fait de la  lutte contre la corruption une priorité, depuis sa mise en cause en  octobre pour un trafic d'influence présumé.

Le vice-président était soupçonné d'ingérence dans un conflit  social au profit d'un grand groupe agro-alimentaire regional, Wong.  Il aurait négocié, avec la hiérarchie de la police, la possibilité  d'évincer par la force des salariés occupant une sucrerie depuis des  mois.

Une certaine «inexpérience»

M. Chehade avait nié avoir commis un acte illégal mais confessé  une certaine «inexpérience» politique. Le président Humala s'était  rapidement distancié de son second vice-président, soulignant que  chacun devait «assumer ses responsabilités», puis lui suggérant peu  après de «faire un pas de côté».

De fait, l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet, puis  d'une enquête parlementaire, puis la pression de son propre groupe  nationaliste de gauche Gana Peru, avaient poussé M. Chehade à se  mettre en disponibilité de la vice-présidence pour, selon lui mieux  se défendre. Puis, début décembre, le Congrès l'avait suspendu pour  120 jours.

Après six mois au pouvoir, Ollanta Humala, premier président de  gauche en 36 ans au Pérou, jouit de 54% d'opinions favorables, après  un regain en janvier, dans la foulée d'un changement de premier  ministre et d'un large remaniement ministériel.

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