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Départementales en France: la droite et le Front national annoncés au coude-à-coude

Dans le cadre des départementales qui auront lieu ce dimanche et le 29 mars, le Front national et la droite devraient arriver loin devant le PS.

22 mars 2015, 08:28
epa03192004 French far-right political party National Front (FN) candidate for the 2012 French presidential election, Marine Le Pen, arrives at her local party headquarters after casting her vote during the first round election day, in Henin-Beaumont, Northern France, 22 April. 2012.  EPA/IAN LANGSDON

Une recomposition politique s'annonce en France à la faveur des départementales des 22 et 29 mars. Ce scrutin ignoré pourrait préfigurer le rapport de forces pour l'élection présidentielle de 2017, avec une droite et un Front national au coude-à-coude et une gauche promise à une nouvelle sanction.

Le scénario de cette élection intermédiaire, dont le score traditionnellement, à de rares exceptions, augure la présidentielle à suivre, paraît se dessiner au fil des sondages. Ils prédisent un nouveau record d'abstention à même de favoriser le FN, soucieux d'approfondir son ancrage local pour 2017.

Selon un sondage Ifop, 57% des Français n'iront pas voter, mus par le sentiment que le scrutin "ne changera rien" ou par la volonté de "manifester leur mécontentement". La participation au premier tour des cantonales de 2011 était de 44,32%.

Le parti de Marine Le Pen, largement vainqueur aux européennes de 2014 (25,41%), a présenté pour la première fois de son histoire des candidats dans 95% des cantons, réduits drastiquement de 4035 à 2054 après la réforme de 2013.

Les socialistes plafonnent à 20%

Les départements de l'Aisne, du Vaucluse, du Var ou de l'Oise sont jugés "gagnables" pour le FN par les observateurs.

Crédité de 29 à 30% des intentions de vote, légèrement devant ou à égalité avec l'alliance UMP-UDI et loin devant le PS (19-20%), le FN se montre prudent sur ses chances de conquête. Même en tête en nombre de voix, il se heurtera au mode de scrutin majoritaire relevant le seuil de qualification pour le second tour à 12,5% des suffrages exprimés.

La nationalisation du scrutin par Manuel Valls, qui a dramatisé l'enjeu en ciblant un FN "aux portes du pouvoir", et par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, qui prépare sa revanche contre François Hollande et promet "la guerre" à Marine Le Pen, risque paradoxalement de servir l'extrême droite.

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