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Dépouille d'Arafat examinée par des experts du CHUV

Le CHUV à Lausanne a reçu début août deux missives de l'Autorité palestinienne invitant les experts en autopsie à se rendre «au plus vite» à Ramallah pour examiner la dépouille de Yasser Arafat, décédé en 2004. Des traces de polonium ont relancé la thèse d'un empoisonnement de l'ancien raïs.

23 août 2012, 20:30
Un portrait de Yasser Arafat dans les rues de Ramallah. Des experts du CHUV s'y rendront pour examiner sa dépouille, suivant la piste d'un empoisonnement au polonium.

Le mystère qui entoure le décès de Yasser Arafat devrait être levé d'ici à la fin de l'année, a indiqué la RTS qui affirme avoir pu consulter les deux lettres datées du 2 et du 8 août dernier.
Ces missives invitent les spécialistes lausannois du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à examiner le corps de l'ex- leader palestinien, mission pour laquelle la veuve du raïs aurait  donné son accord.
Interrogé par la RTS, le porte-parole du CHUV, Darcy Christen, a précisé que «toute la correspondance que nous avons eue avec  l'Autorité palestinienne montre qu'elle est prête à agir très rapidement, et de manière entièrement coopérative».
Selon le professeur François Bochud, directeur de l'institut de radiophysique du CHUV, la probabilité de retrouver des traces de  polonium, substance radioactive mortelle, dépasserait les 50%. «Si je devais donner une probabilité, je dirais qu'avec les mesures que nous avons effectuées, cette probabilité serait supérieure à 50%.  Elle n'est certainement pas de 99%, mais elle dépasse les 50%».
Les experts suisses se tiennent prêts à partir pour Ramallah depuis deux semaines, a encore précisé la RTS.

A Ramallah en septembre

Il manquait jusqu'ici aux spécialistes lausannois l'accord de la  veuve de Yasser Arafat. Or c'est apparemment chose faite. Selon l'avocat suisse de Mme Arafat, Me Marc Bonnant, Souha Arafat a donné son feu vert. Il a précisé que c'était elle «qui a voulu cette  enquête». L'avocat a indiqué espérer pouvoir se rendre avec la veuve à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, en septembre.
Fin juillet, Mme Arafat avait déposé plainte contre X pour  «assassinat» à Nanterre en France. Cette plainte contre inconnu pour assassinat n'accuse personne: ni Etat, ni groupement, ni individu.  Elle n'a d'autre objet que «d'établir la vérité en mémoire de leur mari et père», ont écrit Mme Arafat et sa fille.
L'Institut de radiophysique du CHUV avait découvert «une quantité  anormale de polonium» sur des effets personnels du raïs, après analyse d'échantillons biologiques, avait révélé début juillet la chaîne de télévision qatarie «Al-Jazeera».
L'Autorité palestinienne avait donné par la suite son feu vert  pour l'exhumation à Ramallah du corps du défunt mais aucune date n'avait été jusqu'ici fixée. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait également décidé de charger les experts lausannois d'effectuer  des prélèvements sur les restes de M. Arafat.
Dans des déclarations antérieures au dépôt de cette plainte, Mme Arafat a dit croire à la thèse d'un meurtre, soulignant qu'Israël et les Etats-Unis considéraient à l'époque que son mari était un  obstacle à la paix au Proche-Orient. Israël a démenti toute implication dans le décès du leader palestinien dès 2004.

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