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Depuis un an, le Burundi sombre

La crise, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se succéder à lui-même, a causé plusieurs centaines de morts, des milliers de disparus et a mis à mal l’économie d’un pays parmi les plus pauvres.

26 avr. 2016, 23:39
/ Màj. le 27 avr. 2016 à 00:01
A demonstrator wears a glove in the shape of a bat as he marches up and down the main strip of the Musaga neighborhood of Bujumbura, Burundi, Monday, May 18, 2015. The army has been deployed throughout the town as hundreds return to the streets Monday to protest the president's decision to seek a third term.  ( AP Photo/Jerome Delay)   Burundi Political Tensions

Nairobi

MÉLANIE GOUBY

Au fur et à mesure des mois, les lignes téléphoniques se sont coupées et, une à une, leurs voix se sont éteintes. Ils ont des noms, dont on ne sait plus s’il faut les dire, les murmurer ou les taire. Richard, Dieudoné, Ferdinand, Bruce, Evra, Natasha et les autres sont devenus des fantômes égarés quelque part dans les limbes de la crise burundaise. Peut-être morts, ou encore vivants, à défaut simplement «disparus».

Le 26 avril, il y a un an, ces jeunes des quartiers de Bujumbura descendaient dans la rue pour protester contre la décision du parti au pouvoir de nommer le président sortant, Pierre Nkurunziza, comme candidat à sa succession. Cette jeunesse, appartenant à la génération née pendant la guerre civile qui ravagea le Burundi entre 1993 et 2005, pétrie par les conséquences de ce conflit, mais éduquée et connectée, n’avait pour but que de demander...

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