Rien que ça: «Le plus grand mouvement d’expulsion d’agents russes de l’histoire»! Boris Johnson, le très volubile ministre britannique des Affaires étrangères, n’a pas de mots assez forts depuis quelques jours pour décrire l’avalanche planétaire de diplomates russes renvoyés. Une réaction en chaîne d’autant plus exceptionnelle qu’elle a entraîné les Etats-Unis de Trump à surenchérir: «Du jamais vu depuis la fin de la Guerre froide».
L’ampleur de la réplique à l’empoisonnement de l’agent russe Sergueï Skripal – crime attribué à Moscou – démontre à quel point les relations russo-occidentales se sont dégradées depuis 2006. A savoir, depuis l’assassinat, par empoisonnement également, d’Alexandre Litvinenko, ancien espion russe alors exilé au Royaume-Uni.
Effet boule de neige
A l’époque, obsédé par le maintien de ses très profitables relations commerciales, Londres avait joué la modération. De fait, le véritable tournant date de 2014, avec la crise à l’est de l’Ukraine (attisée par le Kremlin)...