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Des ambassades réfléchissent à une évacuation de Pyongyang

Les chefs de missions diplomatiques de l'Union européenne présents en Corée du Nord devaient discuter samedi d'une éventuelle évacuation en raison de l'aggravation des tensions dans la péninsule coréenne. Le site intercoréen de Kaesong restait fermé.

06 avr. 2013, 11:39
La Corée du Nord a averti qu'elle ne pouvait plus garantir la sécurité des missions diplomatiques à Pyongyang à compter du 10 avril en cas de conflit.

La Corée du Nord, qui a installé un deuxième missile de moyenne portée sur sa côte est, alimentant les craintes d'un tir imminent, a averti qu'elle ne pouvait plus garantir la sécurité des missions diplomatiques à Pyongyang à compter du 10 avril en cas de conflit.

Les chefs des missions diplomatiques de l'UE présents à Pyongyang devaient se réunir samedi "pour discuter d'une position commune et d'une action commune" concernant leur personnel diplomatique, a annoncé le ministère bulgare des Affaires étrangères.
 
"Le discours du gouvernement nord-coréen est de dire qu'à partir du 10 avril, il sera incapable de garantir la sécurité des ambassades et des organisations internationales dans le pays dans l'éventualité d'un conflit", a déclaré de son côté une porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
 
Mais aucun pays ne semblait avoir de projet immédiat d'évacuation et certaines capitales estimaient qu'il ne s'agissait que d'une nouvelle manoeuvre nord-coréenne pour faire monter la pression.
 
"Il a été confirmé que la Corée du Nord avait transporté en train, en début de semaine, deux missiles Musudan, de moyenne portée, vers la côte est, et les avait installés sur des véhicules équipés d'un dispositif de tir", a déclaré un haut responsable du gouvernement sud-coréen.
 
Colère nord-coréenne
 
Le Musudan aurait une portée théorique de 3000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon. L'engin pourrait toucher des cibles à 4000 km en cas de charge légère, et donc, en principe, frapper Guam, île du Pacifique située à 3380 km de la Corée du Nord et où se trouvent 6000 soldats américains.
 
Pyongyang a multiplié les menaces d'apocalypse ces dernières semaines, furieux du train de sanctions adopté par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février et des manoeuvres militaires conjointes en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.
 
L'accès au complexe industriel de Kaesong, devenu un pion stratégique dans cette guerre des nerfs, restait fermé samedi matin, la Corée du Nord refusant depuis mercredi l'entrée du site aux Sud-Coréens qui s'y rendent quotidiennement pour y travailler.
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