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Des centaines de nazis soupçonnés de crimes de guerre seraient toujours en liberté

Selon Efraïm Zuroff, directeur du centre Simon-Wiesenthal à Jérusalem, il existerait des milliers de nazis encore en liberté. La plupart d'entre eux ne seront jamais traduits en justice. Toutefois, la justice allemande a modifié ses règles en 2011, ce qui devrait permettre de poursuivre ceux qui ont collaboré avec des nazis dans les camps de concentration.

27 janv. 2017, 07:11
Des centaines, voire des milliers, d'anciens nazis soupçonnés de crimes de guerre pourraient encore être en liberté.

Des centaines, voire des milliers, d'anciens nazis soupçonnés de crimes de guerre pourraient encore être en liberté, a affirmé jeudi Efraïm Zuroff, le directeur du centre Simon-Wiesenthal à Jérusalem. Ce dernier est reconnu comme un spécialiste mondial de la traque de nazis.

D'après m. Zuroff, la plupart d'entre eux ne seront pas traduits en justice, de nombreux pays n'étant guère disposés à les poursuivre.

Depuis 2001, 104 anciens nazis ont été condamnés pour leur participation à la Shoah, période où environ 6 millions de juifs ont été assassinés par les nazis et leurs complices, selon les chiffres du centre Simon-Wiesenthal.

Mais entre avril 2015 et mars 2016, une seule condamnation a été prononcée - cinq ans de prison ferme pour un ancien gardien du camp d'extermination d'Auschwitz âgé de 94 ans, en Allemagne - et seulement deux nouveaux cas ouverts.

Changements en Allemagne

"Il va y avoir une augmentation des poursuites en raison des changements dans la politique de la justice allemande", a toutefois expliqué M. Zuroff.

La justice allemande a modifié ses règles en 2011 afin de permettre les poursuites contre ceux qui ont collaboré avec les nazis dans les camps de la mort, même sans avoir participé directement à l'assassinat d'innocents, offrant de nouvelles opportunités de juger des suspects malgré leur âge avancé.

Saluant les efforts de la justice allemande, M. Zuroff a déploré que de nombreux pays refusent de suivre cet exemple. Des collaborateurs des nazis pendant la seconde guerre mondiale sont à l'abri dans plusieurs pays qui refusent d'entamer des actions en justice.

"En Ukraine, aucune enquête n'a été ouverte contre ces collaborateurs qui sont nombreux", a affirmé Efraïm Zuroff. La Norvège et la Suède n'ont pas de règlements permettant de juger les anciens criminels de guerre.

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