Le harcèlement sexuel existe aussi chez les animaux. Et pas seulement au sein d'une même espèce. Des scientifiques de l'université de Pretoria, en Afrique du Sud, ont consacré une étude à un phénomène déjà observé plusieurs reprises: celui des phoques à fourrure qui vont jusqu'à "violer" des femelles de manchots empereurs.
Les premières observations remontent à 2006, selon la BBC, sur l'île de Marion, dans l'extrême sud de l'Océan indien. Les phoques à fourrure et les manchots empereurs ont l'habitude d'y cohabiter.
En étudiant le phénomène, Nico de Bruyn and William Haddad, deux chercheurs de l'Institut de recherche sur les mammifères, pensent que les phoques ont appris cette attitude incohérente en observant leurs congénères.
Ils ont publié leurs résultats dans le journal Polar Biology, rapporte le Huffington Post. Ils estiment qu'il s'agit d'actes perpétrés par de jeunes phoques sexuellement inexpérimentés et frustrés. Une autre hypothèse est celle d'un acte de prédation agressive. Dans au moins l'un des cas, le phoque a en effet dévoré sa "partenaire" après avoir copulé. Une dernière explication plausible pourrait être un simple jeu qui tourne mal.
Mais une nouvelle observation a surpris les scientifiques, rapporte la BBC. "Honnêtement je ne m'attendais pas à revoir les mêmes attitudes que celles observées en 2006, et en tout cas pas plusieurs fois", dit Nico de Bruyn. Au total, les deux biologistes ont identifiés quatre cas sur ces îles. A chaque fois, le phoque a poursuivi le manchot, l'a capturé et a tenté de copulé avec lui pendant au moins 5 minutes. Trois fois, il l'a laissé repartir, mais une fois il l'a mangé. "Je pense que le nombre de cas va clairement en augmentant", assure de Bruyn. Ce qui pourrait s'expliquer par le fait que les jeunes phoques apprennent ce comportement des autres phoques adultes.