C’est suite à un compromis trouvé dimanche soir par les conservateurs sur la limitation à 200 000 par an du nombre des demandeurs d’asile, que la machine politique allemande s’est remise en marche. Soit plus de deux semaines après les élections. Comme l’a annoncé Angela Merkel dans la journée d’hier, ceci va permettre à l’Union conservatrice (CDU-CSU) de parler enfin d’une seule voix et de lancer des «entretiens exploratoires» avec le Parti libéral (FDP) et les écologistes (Bündnis90 - Die Grünen) dès le mercredi 18 octobre.
C’est le premier acte des très longues négociations qui précèdent toute formation de gouvernement en Allemagne. Pour comprendre la portée de l’accord interne des conservateurs, il faut se rappeler que la conséquente et généreuse politique d’accueil des réfugiés menée par Angela Merkel en 2015, qui a conduit à l’accueil de plus d’un million de réfugiés en Allemagne, a déclenché de fortes réactions de peur...