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Des JO en or pour l'économie britannique

Les Jeux Olympiques de Londres, qui se sont déroulés du 27 juillet au 12 août 2012, ont dégagé des profits économiques records, de l'ordre de 14,4 milliards de francs.

20 juil. 2013, 10:11
FILE This Wednesday, June 27, 2012 file photo  shows the Olympic rings atop the iconic Tower Bridge over the river Thames in London, with one month to go until the start of London 2012 Games. The 2012 Olympics will showcase a much different London and a much different event from the 1948 London Olympics which was hosted amid severe austerity in the aftermath of World War II. This will be a $14.5 billion extravaganza featuring multimillionaire professionals and global stars like Usain Bolt and Michael Phelps, shiny new purpose-built venues and a revitalized east London. Britain's biggest peacetime project also comes with a massive security operation. (AP Photo/Lefteris Pitarakis, file)

Un an après les Jeux Olympiques de Londres, le gouvernement de David Cameron assure que la moisson historique de médailles britanniques s'est accompagnée de profits économiques records, de l'ordre de 10 milliards de livres (14,4 milliards de francs), au risque d'être accusé de dopage des chiffres.

Ces 9,9 milliards de livres - soit près de 11,4 milliards d'euros - proviennent de nouveaux contrats commerciaux signés pour l'occasion, d'investissements en provenance de l'étranger et de ventes diverses, selon les calculs rendus publics par le gouvernement et le maire de Londres.

Près de 31'000 nouveaux emplois auraient déjà été créés et l'événement a également permis de redévelopper des quartiers de l'est de Londres qui en avaient bien besoin, et encouragé le volontariat.

"Depuis l'été dernier, la capitale a connu un bond des investissements en provenance de l'étranger à hauteur de plusieurs milliards... tout cela avec une transformation extraordinaire de l'est de Londres", s'est enthousiasmé son maire, le bouillonnant Boris Johnson.

Ce bilan économique triomphant ratisse toutefois très large: les JO sont par exemple censés avoir encouragé des investisseurs malaisiens à acquérir le site emblématique mais décrépit de la centrale électrique de Battersea, pour en faire des logements et des commerces.

Ils auraient encore permis l'ouverture d'un nouveau centre commercial géant à proximité du parc olympique par l'australien Westfield.

"Je suis toujours un peu sceptique au sujet de ce genre d'études", a réagi l'économiste Howard Archer, du cabinet IHS Global Insight.

"Il est toujours possible qu'une partie de ces investissements ou contrats commerciaux auraient de toute façon été remportés, même si les jeux Olympiques ont aidé de façon significative", a-t-il expliqué à l'AFP.

C'est ce qu'admet finalement à demi-mot le gouvernement, face aux sceptiques. "Les Jeux Olympiques ont été un catalyseur important pour faire en sorte que ces décisions d'investir deviennent réelles", a relevé vendredi le ministre du commerce Vince Cable.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement pense ainsi être en très bonne voie pour atteindre son objectif d'un total de plus de 13 milliards de livres de retombées, dont 2,3 milliards grâce au tourisme. Et espère prouver au passage que les lourds investissements publics pour accueillir les JO en ces temps d'austérité budgétaire généralisée n'étaient pas vains.

Et ce n'est pas tout: le retombées pourraient même atteindre les 41 milliards de livres d'ici 2020, selon le rapport du gouvernement... Un coup de pouce qui serait le bienvenu alors que l'économie britannique reste fragile, toujours soumise aux coupes budgétaires et subissant les turbulences de la zone euro voisine, même si elle montre des signes de reprise.

Il est en revanche certain que le bon déroulement des jeux a constitué une excellente opération de relations publiques pour le Royaume-Uni.

"Le fait que les JO aient été si bien mis en oeuvre et aient connu un tel succès, cela a profité à l'image du pays et a amélioré notre réputation d'efficacité et de pays où faire des affaires", reconnaît Howard Archer.

Les grandes entreprises impliquées dans l'organisation des JO et les sponsors, comme le groupe de télécommunication BT, se vantent d'ailleurs de cette réussite et l'utilisent comme argument de promotion.

Mais la manne n'a pas nécessairement atteint ceux qui en avaient peut-être le plus besoin.

"Dans les régions, nous avons réalisé que les effets des Jeux Olympiques et Paralympiques - et les contrats que nous espérions - ne se sont pas matérialisés autant que les gens l'espéraient", a regretté Mike Cherry, un responsable de la Fédération des petites entreprises.

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