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Des libyens investissent l'Assemblée pour dénoncer des ministres

Une centaine de combattants libyens, équipés d'artillerie, entouraient et occupaient les locaux de l'Assemblée nationale jeudi à Tripoli. Ils entendaient ainsi protester contre la composition du nouveau gouvernement.

01 nov. 2012, 19:38
Des 4x4 et des pick-up avec de l'artillerie devant le parlement libyen.

"Ce qui se passe et l'échelle à laquelle cela se passe est très grave", a déclaré Othman Ben Sassi, un responsable en lien avec l'Assemblée, qui ne siégeait pas jeudi.

Depuis mercredi soir, des dizaines d'anciens combattants rebelles, dont certains ont formellement rejoint les rangs des ministères de l'Intérieur ou de la Défense, ont convergé vers la capitale pour exprimer leur mécontentement.
 
Jeudi, les accès à l'Assemblée étaient bloqués par une dizaine de véhicules 4x4 et de pick-up équipés d'artillerie, dans une ambiance parfois tendue. "Nous manifestons contre l'Assemblée nationale et le gouvernement qu'elle a choisi parce qu'il est constitué d'anciens membres du régime de Mouammar Kadhafi", a déclaré Abdel Jalil Maziq, un combattant de 42 ans.
 
Au cours d'une session abrégée par les manifestations, l'Assemblée nationale a approuvé mercredi la composition du gouvernement de trente membres proposé par le premier ministre Ali Zeidan, mais au moins cinq ministres, dont celui des Affaires étrangères ou des Affaires religieuses, sont fortement contestés.
 
Retard dans le paiement des salaires
 
Beaucoup des hommes armés bloquant l'accès à l'Assemblée dénonçaient l'absence d'anciens combattants dans le gouvernement, ainsi qu'un retard de plusieurs mois dans le paiement des salaires.
 
A l'hôtel Rixos, situé près de l'Assemblée et accueillant de nombreuses réunions politiques, les combattants étaient également présents, entrant avec désinvolture sans même poser leurs armes pour franchir les détecteurs de métaux.
 
Le nouveau gouvernement, qui n'a pas encore prêté serment, a un mandat de douze mois et devra organiser de nouvelles élections d'ici là sur la base d'une Constitution dont la rédaction se fait attendre. 
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