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Des Roms relogés dans une vieille usine chimique en Roumanie

Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a critiqué jeudi la décision d'une ville roumaine de reloger des centaines de Roms dans l'enceinte d'une ex-usine chimique.

08 juin 2012, 07:06
Plusieurs associations de défense des droits humains ont dénoncé ces évacuations forcées de Roms par la municipalité de Baia Mare.

Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, a critiqué jeudi la décision d'une ville roumaine de reloger des centaines de Roms dans l'enceinte d'une ex-usine chimique. Il a appelé Bucarest à agir contre cette "violation des droits de l'homme".

"Je suis préoccupé par les informations que j'ai reçues selon lesquelles des familles roms de Baia Mare, dans le nord de la Roumanie, ont été expulsées et relogées dans l'enceinte d'une ancienne usine chimique où étaient encore présentes de nombreuses substances toxiques", a déclaré par téléphone M. Muiznieks à l'AFP.

"J'ai reçu des informations selon lesquelles 21 enfants ont été intoxiqués et ont dû être traités à l'hôpital", a-t-il ajouté. M. Muiznieks a appelé le gouvernement roumain à agir pour mettre fin à cette situation.

"Je pense qu'une enquête sérieuse doit être menée par les autorités roumaines afin d'établir exactement ce qui s'est passé et qui est responsable pour les atteintes à la santé de ces personnes", a déclaré le Commissaire.

"Je demande au maire de Baia Mare de s'assurer que ces familles bénéficient d'un logement adéquat, dans des conditions sanitaires qui ne mettent pas leur santé en danger et en concertation avec les personnes concernées", a-t-il ajouté.

Evacuations de force

Depuis le début de cette semaine, plusieurs associations de défense des droits humains ont dénoncé des évacuations forcées de Roms par la municipalité de Baia Mare et leur relogement dans cette ancienne usine chimique. Selon elles, plusieurs enfants ont dû être transportés à l'hôpital après avoir inhalé des gaz toxiques.

Le maire de Baia Mare, Catalin Chereches, qui brigue un second mandat aux élections locales de dimanche, a pour l'instant rejeté ces critiques, affirmant que les familles avaient donné leur accord et qu'elles bénéficiaient de logements disposant d'eau et d'électricité contrairement à l'"ilôt de pauvreté" où elles vivaient avant. Il estime aussi que les intoxications sont "une mascarade".

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