Les attentats du 13 novembre à Paris reposent la question du financement des actes terroristes et du repérage de flux suspects. Les spécialistes sont unanimes: les attaques dans la capitale française, avec leur terrible bilan humain, restent sur le plan financier une opération légère.
«Il ne s’agit pas de grosses sommes», assure Matthew Levitt, ancien responsable du trésor américain, aujourd’hui chercheur au Washington Institute. Il évalue à 51 000 francs le coût total de l’opération. Jean-Charles Brisard, président du centre d’analyses du terrorisme, estime aussi à «quelques dizaines de milliers d’euros» l’argent nécessaire pour l’entraînement en amont d’un groupe, les déplacements, les logements, les armes, les munitions.
Les attaques ont été revendiquées par l’Etat islamique (EI), considérée comme l’organisation terroriste la plus riche au monde, et qui a formé plusieurs des assaillants lors de séjours en Syrie. Le groupe de djihadistes dispose de ressources évaluées à 2000 milliards de...