Les participants au premier forum mondial sur la langue française ont appelé vendredi à Québec à renforcer la mobilité des personnes dans l'espace francophone. Ils veulent une obtention plus facile des visas et plaident pour une stratégie de déploiement du web interactif en français.
"Il n'y a pas de francophonie sans circulation des francophones. Afin de renforcer le sentiment d'appartenance à la communauté francophone mondiale, de soutenir le développement économique, social et culturel des pays-membres, et d'encourager la coopération et le partage des connaissances, les pays de la Francophonie doivent favoriser la mobilité", ont indiqué les participants.
Quelque 1300 personnes de la société civile, principalement des jeunes, provenant d'une centaine de pays, s'étaient regroupés dans la capitale québécoise à l'initiative de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour ce forum.
Mais des dizaines de personnes, en premier lieu de jeunes Africains, ont vu leur demande de visa refusée par le Canada pour cette manifestation dont l'un des enjeux était la mobilité des étudiants, artistes, hommes d'affaires dans l'espace francophone mondial.
Les chefs d'Etat des pays membres de l'OIF "doivent faciliter l'obtention de visas", favoriser les "mécanismes d'accueil" et "financer des programmes d'échange", a martelé le communiqué final du forum qui cherche à trouver des solutions pour dynamiser la Francophonie à l'approche du Sommet de Kinshasa, en octobre.
Sur la Toile
Quelque 220 millions de personnes parlent le français à travers le monde et ce nombre pourrait tripler d'ici 2050, grâce à l'apport de l'Afrique, selon les données de l'OIF. Or le français doit s'épanouir aux côtés et non au détriment des autres langues nationales, et les "variétés du français" doivent être acceptées, ont plaidé les participants.
Les pays francophones doivent pouvoir garantir "l'accès au matériel, aux logiciels libres et à internet", insiste encore le communiqué, qui plaide également pour le développement de réseaux sociaux francophones pour "créer des communautés d'apprentissage et d'entraide" et "d'échanges" dans le monde du travail, des affaires, de l'éducation, de la culture et de la science.