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Dette publique française: solutions de candidats

Pris dans la nasse de la dette et des déficits publics, les principaux candidats de la présidentielle française font assaut d'austérité budgétaire à deux exceptions près. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont plutôt enclins à faire marcher la planche à billets.

09 avr. 2012, 08:27
Marine Le Pen, après plusieurs semaines d'incertitudes, a  obtenu ses 500 parrainages d'élus et est créditée de 16% d'intentions de vote.

Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, les finances publiques  de la France ont fini chaque année et sans exception dans le rouge.  La dette publique n'a cessé de se creuser pour franchir fin 2011 le  cap des 1700 milliards d'euros. En un an, elle s'est accrue de plus  de 100 milliards.

Pour la première fois en 2012, les intérêts de la dette devraient  former le premier poste budgétaire de l'Etat, devant l'Education  nationale et la Défense. Le 13 janvier, lorsque Standard & Poor's a  retiré son «triple A» à la France, une explosion des taux était  redoutée. Elle n'a pas eu lieu.

La dette demeure une épée de Damoclès sur l'économie française  qui reste vulnérable. Un dérapage incontrôlé des finances publiques  espagnoles, par exemple, pourrait provoquer une hausse insupportable  des taux.

Une priorité

Trois des principaux protagonistes de la présidentielle, Nicolas  Sarkozy, François Hollande et François Bayrou font du retour à  l'équilibre des finances publique une priorité, sinon leur priorité  numéro un. Une ligne commune est fixée jusqu'à 2013 avec une  réduction des déficits publics qui seraient ramenés de 5,2% du  produit intérieur brut l'an dernier à 3%.

Les chemins divergent un peu pour la suite. Nicolas Sarkozy et  François Bayrou visent l'équilibre dès 2016, François Hollande, un  an plus tard, en toute fin de quinquennat. Quant à Marine Le Pen,  elle évoque 2018. Jean-Luc Mélenchon ne se fixe aucune échéance.

Les méthodes

 Nicolas Sarkozy inscrirait son action dans la continuité de son  premier mandat. Il prévoit un effort de 125 milliards d'euros  reposant sur deux tiers d'économies et un tiers d'impôts nouveaux.  Le candidat de l'UMP entend même dégager un excédent budgétaire de  0,5% du PIB en 2017.

François Hollande parle de 100 milliards, répartis à parts à peu  près égales entre baisse des dépenses et recettes nouvelles, tout  comme François Bayrou d'ailleurs. Marine Le Pen prône des «économies  progressives» de 5 à 70 milliards d'euros par an, ainsi qu'une  «monétisation» de la dette par la Banque de France à hauteur de 100  milliards, la fameuse planche à billets.

Une option partagée par Jean-Luc Mélenchon qui mettrait plutôt à  contribution la Banque centrale européenne (passant outre, de son  propre aveu, le traité de Lisbonne). Le candidat du Front de gauche  envisage aussi un «emprunt forcé sur les banques», la taxation des  riches, voire un effacement partiel de l'ardoise.

Règle d'or

S'il était réélu, Nicolas Sarkozy ferait graver dans le marbre le  retour à l'équilibre budgétaire en 2016 par le vote d'une «règle  d'or» dès l'été au Parlement.

François Bayrou en est également un chaud partisan. Le candidat  socialiste a précisé qu'il inscrirait plutôt l'objectif d'un retour  à l'équilibre budgétaire en 2017 dans une «loi de programmation  pluriannuelle des finances publiques» qui serait présentée au  Parlement réuni en session extraordinaire, dès l'été également.

Marine Le Pen «exige d'abord que la France sorte de la soumission  totale aux marchés». Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a jugé le  principe de cette règle «ridicule» et «grotesque» et même «dangereux  et criminel», estimant qu'elle provoquerait «l'extinction du moteur  économique».

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