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Deuil à Milan après la mort du cardinal Carlo Maria Martini

Ils étaient des milliers samedi soir à Milan pour rendre un dernier hommage au cardinal italien progressiste Carlo Maria Martini.

02 sept. 2012, 02:31
Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à la cathédrale de Milan pour rendre un dernier hommage au cardinal italien progressiste Carlo Maria Martini, décédé vendredi. Dans une interview publiée à titre posthume, le prélat avait averti l'Eglise qu'elle avait "200 ans de retard".

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à la cathédrale de Milan pour rendre un dernier hommage au cardinal italien progressiste Carlo Maria Martini, décédé vendredi. Dans une interview publiée à titre posthume, le prélat avait averti l'Eglise qu'elle avait "200 ans de retard".

Une foule solennelle s'est recueillie lors de l'entrée dans la cathédrale du cercueil du cardinal, ex-archevêque de Milan. Ce dernier défendait une réforme des règles imposées par l'Eglise sur des questions telles que la contraception et la place des femmes.

"L'Église a 200 ans de retard. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? Avons-nous peur ?", avait-il ainsi demandé dans sa dernière interview réalisée par un compagnon jésuite en août dernier. L'article a été publiée samedi dans le journal "Corriere della Sera".

Héros des réformateurs de la religion catholique, le cardinal Martini ne s'était jamais lassé de sa quête de modernisation pour cette institution, remettant ouvertement en question l'Eglise sur des sujets controversés tels que les abus sexuels et le divorce.

"L'Église est fatiguée. Notre culture a vieilli, nos églises sont grandes, nos maisons religieuses sont vides... et nos rites, nos costumes sont pompeux", avait-il expliqué avant sa mort.

Prêtres pédophiles

"L'Eglise doit reconnaître ses erreurs et prendre la voie radicale du changement, à commencer par le pape et les évêques", avait-il encore confessé dans cet article, évoquant notamment les "scandales sur la pédophilie des clercs".

"C'était un homme de dialogue, un pasteur qui a essayé de faire tomber les murs", a déclaré à l'agence italienne ANSA un pèlerin venu saluer le cardinal qui rêvait d'un Concile du Vatican III visant à réviser les dogmes et attirerait de nouveaux fidèles.

Le cardinal, un temps pressenti comme pape, souffrait de la maladie de Parkinson depuis des années. Il est mort à l'âge de 85 ans.

Plus d'informations dans les deux vidéos ci-dessous (en italien)

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