Les deux jeunes femmes les plus connues du groupe contestataire russe Pussy Riot, récemment libérées de prison, ont été attaquées jeudi à l'antiseptique par un groupe de jeunes hommes portant des emblèmes patriotiques. Elles souffrent de commotion et de brûlures.
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina étaient à Nijni-Novgorod, à 400 km à l'est de Moscou, où elles devaient visiter une prison, quand elles ont été attaquées.
"A 7h20, un groupe est entré au McDonald's où les membres des Pussy Riot et leur équipe prenaient leur petit déjeuner et les a attaquées avec un spray, de l'antiseptique vert et d'autres armes", a raconté dans un courriel le mari de Nadejda Tolokonnikova, Piotr Verzilov.
Les images de l'agression (suceptible de choquer):
Brûlures et commotion
Une vidéo mise en ligne par le groupe jeudi montre six jeunes hommes portant des rubans aux couleurs russes approchant les jeunes femmes et les insultant, tout en filmant la scène. Les deux femmes ont eu le visage et les mains aspergées d'antiseptique et le front de Maria Alekhina saignait.
Mme Tolokonnikova a ensuite posté sur Twitter une photo du certificat médical attestant qu'elle souffrait de brûlures au premier degré à un oeil, sur le visage et sur les mains, tandis qu'Alekhina souffre de commotion. Cette dernière a écrit sur son compte Twitter qu'elle devait se faire faire des points de suture.
L'avocat du groupe, Evgueni Goubine, a indiqué à l'agence Interfax que les assaillants avaient jeté des "objets en métal". La police aurait ouvert une enquête.
Condamnation du FIFDH
Et dans un communiqué issu jeudi, Leo Kaneman, directeur général du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH) a condamné cette double agression. Maria Alekhina est attendue ce dimanche 9 mars à 16h30 à Genève pour un débat du FIFDH sur la Russie, précise la direction du Festival.