Deux responsables du site Megaupload.com, arrêtés avec son fondateur «Kim Dotcom» la semaine dernière en Nouvelle-Zélande, ont été remis en liberté sous caution jeudi. Cette mesure a pour l'instant été refusée par la justice néo-zélandaise à l'homme d'affaires allemand.
Le juge David McNaughton a annoncé qu'il accédait aux demandes de libération de l'Allemand Finn Batato et du Néerlandais Bram van der Kolk en assortissant sa décision d'un contrôle judiciaire strict. Il devrait rendre vendredi sa décision concernant un troisième mis en cause, Mathias Ortmann, de nationalité allemande.
Le juge a estimé que les deux hommes présentaient un moindre risque que Kim Schmitz, qui possède de multiples passeports et cartes de crédits établies à des noms différents et dont les revenus se comptent en dizaines de millions de dollars.
50 millions d'utilisateurs par jour
Le magistrat avait rejeté mercredi sa demande de remise en liberté. Il devra rester en prison jusqu'à l'examen de la demande d'extradition des Etats-Unis le 22 février, sauf si son prochain appel est reçu.
«Kim Dotcom», un Allemand de 38 ans, a été interpellé vendredi dans sa somptueuse propriété d'Auckland, avec trois autres responsables de Megaupload. Trois autres personnes sont visées dans l'acte d'accusation dressé aux Etats-Unis.
Installé à Hong Kong, Megaupload, qui affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web, a été fermé la semaine dernière par la justice américaine. Celle-ci accuse les responsables de Megaupload d'avoir causé un préjudice de 500 millions de dollars aux détenteurs des droits.