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Didier Burkhalter: la réunion de Genève doit marquer un tournant

Le ministre a dit ses attentes vis à vis de la réunion sur la situation en Syrie: "le monde doit trouver les moyens de metre fin au bain de sang".

30 juin 2012, 16:05
Didier Burkhalter, chef de la diplomatie suisse est en lien avec l'équipe de Kofi Annan.

La réunion de Genève sur la Syrie doit marquer un tournant, a affirmé samedi le conseiller fédéral Didier Burkhalter. Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a reçu à déjeuner au Palais des Nations les participants au Groupe d'action.

"Votre présence à Genève peut et doit marquer, non la fin, mais au moins le début de la fin des violences et le début du dialogue et de la reconstruction", a déclaré le conseiller fédéral dans son allocution aux chefs des délégations, dont la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov.
 
Profondément révolté
 
"Aujourd'hui est un moment crucial pour une solution à la crise. Aujourd'hui peut et doit marquer un vrai tournant, en premier lieu pour les victimes", a affirmé le chef du DFAE, en se déclarant "profondément révolté" par un bilan de plus de dix mille morts, "tués parfois dans des circonstances horribles", la disparition de milliers d'autres personnes et des centaines de milliers de déplacés.
 
"Le monde doit trouver le moyen de mettre fin rapidement au bain de sang", a affirmé M. Burkhalter. Il a insisté sur "la garantie d'un accès pour les organisations humanitaires à toutes les victimes ainsi que la poursuite des responsables en justice". "La justice est le meilleur remède contre la revanche et la perpétuation des violences", a dit le conseiller fédéral.
 
Didier Burkhalter a aussi souligné la nécessité d'un accord sur une transition, "basée sur les aspirations du peuple syrien et inspirée par les valeurs de la Charte de l'ONU".
 
Risque de contagion
 
"La stabilité régionale est une préoccupation majeure. Le risque d'une contagion de la crise est évident pour tous", a averti le ministre suisse. "La communauté internationale a le devoir d'éviter que la situation ne s'aggrave encore davantage. Le monde n'a pas d'autre choix que de réussir et de faire cesser les atrocités", a-t-il ajouté.
 
Le chef du DFAE s'est félicité que tous les participants aient accepté l'invitation de Kofi Annan pour se rencontrer à Genève, "la ville de la paix". Il a exprimé son soutien aux propositions de Kofi Annan et, au nom de la Suisse, a encouragé tous les acteurs à "travailler sans relâche pour mettre fin à la violence".
 
"En venant à Genève, vous avez ouvert une nouvelle phase et vous pouvez donner au monde un nouveau visage. Votre présence ici est un signal fort de la détermination du monde à assurer la paix et la stabilité en Syrie. Les résultats d'aujourd'hui doivent être un pas important vers la réalisation des espoirs du peuple syrien", a conclu le conseiller fédéral, en assurant les participants que la Suisse fera le maximum pour soutenir ce processus.
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