Patrick Bèle
Dilma Rousseff est désormais sure d’être destituée, mi-mai prochain, pour 180 jours par le Sénat. La Chambre des députés a approuvé, dimanche, le processus de destitution par 367 voix pour, 137 contre et sept abstentions. Elle sera donc remplacée provisoirement par le vice-président Michel Temer, le temps qu’une commission du Sénat examine les faits qui lui sont reprochés.
La votation s’est déroulée dans une ambiance survoltée, tant à l’intérieur du Congrès qu’à l’extérieur. Devant le Parlement brésilien, à Brasilia, 18 000 manifestants en vert et en jaune favorables à la destitution faisaient face à 10 000 fidèles supporters de la présidence, soigneusement séparés par ce que beaucoup de manifestants qualifiaient de «Mur de Berlin», que la police avait mis en place tôt dans la journée pour éviter des affrontements entre manifestants.
«Lâches, canailles»
A l’intérieur, chaque député disposait de dix secondes pour expliquer son vote. Les insultes ont...