Sa réélection en péril, la présidente brésilienne Dilma Rousseff est passée à l'offensive frontale contre sa rivale écologiste Marina Silva. Cette dernière l'a détrônée en deux semaines de son statut de favorite à la présidentielle d'octobre.
L'objectif de cette nouvelle stratégie offensive tous azimuts: démontrer les "incohérences" et l'incapacité à forger une majorité parlementaire de Marina Silva. Celle-ci surfe habilement sur la vague de la fronde sociale anti-système de juin 2013, incarnant une "nouvelle politique" en rupture avec les partis traditionnels qui dirigent le Brésil depuis 20 ans.
Malgré l'usure de 10 ans de pouvoir du Parti des travailleurs (PT, gauche), les manifestations monstres de l'an dernier, les scandales et une gestion économique très critiquée, Dilma Rousseff était encore donnée largement favorite il y a un mois, face à deux grands rivaux sans relief, le social-démocrate Aecio Neves (PSDB) et le socialiste Eduardo Campos (PSB).