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Disparition du Boeing: la piste des pilotes et de l'ingénieur de vol se précise

Les pilotes et l'ingénieur de vol du Boeing malaisien MH370 disparu il y plus d'une semaine sont au coeur de l'enquête.

17 mars 2014, 11:48
L'enquête autour du vol MH370, disparu il y a plus d'une semaine avec 239 passagers et membres d'équipage à bord, se resserrait lundi toujours davantage autour des pilotes.

L'enquête autour du vol MH370, disparu il y a plus d'une semaine avec 239 passagers et membres d'équipage à bord, se resserrait lundi toujours davantage autour des pilotes. La police malaisienne s'intéresse également à la présence d'un ingénieur de vol sur la liste des passagers.

Mohd Khairul Amri Selamat, ressortissant malaisien âgé de 29 ans, se présentait sur les réseaux sociaux comme un ingénieur de vol, responsable du suivi et du contrôle des différents systèmes embarqués. Ce dernier a travaillé en Malaisie pour une compagnie charter de jets privés, Execujet Aviation Group basé à Zurich.

Enquête serrée

Execujet n'a pas confirmé que Mohd Khairul avait été un de ses employés. En outre, s'il n'a travaillé que sur des jets privés, il n'est pas certain qu'il disposait des compétences nécessaires pour intervenir sur un Boeing 777.

Les autorités malaisiennes soulignent que les antécédents de toutes les personnes à bord sont passés au peigne fin: pilotes, personnel de cabine, passagers et même les mécaniciens au sol ayant travaillé sur l'avion avant son décollage de Kuala Lumpur, le 8 mars peu après minuit, à destination de Pékin.

"Eh bien bonne nuit"

Par ailleurs, le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein, a précisé dimanche que les derniers mots reçus par le contrôle aérien - "Eh bien bonne nuit" - avaient été prononcés alors que le système de communication ACARS avait été délibérément coupé.

Les autorités n'ont pas révélé l'identité de l'auteur de ces mots, mais l'hypothèse est que le pilote savait que l'ACARS venait d'être désactivé. Quatorze minutes après la fermeture de ce système, c'était au tour du transpondeur (qui transmet les informations sur la position de l'appareil) d'être désactivé. Puis l'avion s'est évanoui des écrans radars civils.

La police a perquisitionné les domiciles des deux pilotes et examine le simulateur de vol que le commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, possédait chez lui. Le gouvernement malaisien a encore souligné dimanche que les deux hommes n'avaient pas demandé à travailler ensemble sur ce vol.

Cockpit

Aux Etats-Unis, alors que plusieurs experts participent à l'enquête, le président de la commission de Sécurité intérieure à la Chambre des représentants, Michael McCaul, a estimé que les informations de ces derniers jours "mènent au cockpit, avec le pilote et le copilote".

"En se basant sur les informations reçues de la sécurité intérieure, du contre-terrorisme, du renseignement, il s'est passé quelque chose avec le pilote", a-t-il commenté sur la chaîne de télévision Fox News. Il a également émis l'hypothèse que l'avion ait été détourné et caché pour servir plus tard de "missile de croisière".

Vol de sept heures

Les données recueillies permettent d'affirmer que l'avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et continué de voler pendant près de sept heures.

Vingt-six pays participent désormais aux recherches, sur terre et sur mer et par l'échange de données radars et satellites. Les territoires à examiner sont immenses et "traversent onze pays et des océans profonds et lointains", indiquait déjà dimanche le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein.

Et Tony Abbott, le Premier ministre d'Australie, dont la côte occidentale longe le sud de l'océan Indien, a indiqué lundi n'avoir reçu aucune information sur la présence éventuelle du Boeing au large de son pays. Aucun débris n'a jusqu'ici été retrouvé dans ce qui est l'un des plus grands mystères de l'aéronautique moderne.

Désarroi

Les révélations de ce week-end - changement de cap et désactivation délibérés, poursuite du vol pendant sept heures - ont plongé les proches des personnes à bord dans le plus grand désarroi. Mais elles se raccrochent toujours à l'infime espoir que l'avion ait pu atterrir quelque part.

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