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Disparitions d'étudiants au Mexique: nouvelle fosse commune et nouvelles arrestations

Plus d'un mois après la disparition suspecte de 43 étudiants dans le sud du Mexique, une nouvelle fosse commune clandestine a été découverte dans la région d'Iguala. Les autorités annoncent aussi l'arrestation de quatre nouvelles personnes.

28 oct. 2014, 15:42
La nouvelle fosse a été découverte à Cocula, près d'Iguala. Auparavant, les autorités avaient déjà découvert 38 corps dans d'autres fosses.

Le cauchemar se poursuit dans le sud du Mexique: plus d'un mois après la disparition suspecte de 43 étudiants, les autorités ont annoncé la découverte d'une nouvelle fosse commune clandestine dans la région d'Iguala (Etat du Guerrero). Elle a aussi procédé à quatre arrestations supplémentaires.

La nouvelle fosse a été découverte à Cocula, près d'Iguala. Il semble qu'elle renferme des restes humains, a déclaré lundi un fonctionnaire fédéral. Auparavant, les autorités avaient déjà découvert 38 corps dans d'autres fosses dans les environs d'Iguala.

Après les examens réalisés sur 28 d'entre eux, les autorités locales avaient d'abord affirmé qu'aucun de ces corps n'était celui d'un des étudiants portés disparus depuis le 26 septembre. Elles avaient ensuite fait machine arrière et demandé d'attendre des résultats complets.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a quant à lui annoncé une réunion de ses responsables de la sécurité avec le gouverneur du Guerrero pour tenter de "rétablir l'ordre" dans cette région.

Quarante policiers arrêtés

Par ailleurs, les autorités ont arrêté lundi quatre personnes supplémentaires, membres présumés du cartel criminel des Guerreros Unidos. S'adressant aux médias, le procureur général mexicain Jesus Murillo Karam a souligné l'importance des arrestations de lundi.

Il a indiqué que deux des hommes placés en détention étaient les premiers à avoir avoué une implication directe dans la "disparition" des étudiants. Les deux autres détenus de lundi seraient des "guetteurs" au service du cartel.

Ces arrestations portent à 56, dont une quarantaine de policiers, le nombre des personnes détenues dans le cadre de cette affaire. La disparition des étudiants d'Iguala suscite l'indignation au Mexique et dans le monde.

Les autorités détenaient déjà des gens qui avaient avoué leur participation à la capture des étudiants, a rappelé le procureur. "Et nous avions clairement identifié les cerveaux. Aujourd'hui, nous détenons des gens qui ont fait disparaître ces jeunes", a-t-il dit.

Le maire et son épouse en fuite

Le 26 septembre, alors qu'ils collectaient des fonds à Iguala, les étudiants ont été attaqués par la police locale, appuyée par des membres des Guerreros Unidos. L'attaque s'est soldée par la mort de six personnes et 43 personnes portées disparues, probablement éliminées par le cartel.

Selon les enquêteurs, l'intervention contre ces étudiants de l'école normale d'Ayotzinapa (Guerrero), connue pour son radicalisme de gauche, aurait été ordonnée par le maire d'Iguala, José Luis Abarca. Il aurait voulu les empêcher de perturber une cérémonie organisée par son épouse, soupçonnée de faire partie ou d'être proche du cartel des Guerreros Unidos.

M. Abarca et Maria de los Angeles Pineda ont pris la fuite deux jours après l'attaque. Ils sont depuis activement recherchés par les autorités.

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