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Dix ans de prison pour le spécialiste du faux Bourgogne

Rudi Kurniawan, un homme d'affaires indonésien, a été condamné à dix ans de prison pour avoir vendu des contrefaçons de vins de Bourgogne.

08 août 2014, 12:52
Les enchères 2013 ont été marquées par une présence assez significative de l'Asie.

Un homme d'affaires indonésien considéré naguère comme un des cinq plus grands collectionneurs de vins a été condamné à dix ans de prison par un tribunal fédéral de Manhattan. Ce dernier l'a reconnu coupable d'avoir vendu des contrefaçons de vins de Bourgogne.

Rudy Kurniawan, 37 ans, a été condamné en outre à rembourser 28,4 millions de dollars (25,7 millions de francs) les acheteurs qu'il a trompés entre 2004 et 2012. Le juge Richard Berman a déclaré jeudi qu'il espère que la lourdeur du verdict aura un effet dissuasif sur les faussaires.

L'accusation avait requis une peine de 12 à 14 ans de prison pour le prévenu. Ce dernier était en détention préventive depuis 29 mois.

"Sa cave magique, c'est là que Rudy Kurniawan disait dénicher sans fin les vins rares qu'il a vendus pendant des années. Il n'y avait qu'un problème: il n'y a jamais eu de magie dans cette cave, seulement des mensonges", a dit lors du procès le procureur adjoint Joseph Facciponti.

En fait de vins d'exception, les procureurs ont établi que M. Kurniawan assemblait et fabriquait des vins de qualité inférieure qu'il mettait ensuite en bouteille et revendait sous de fausses étiquettes prestigieuses. Les clients étaient trompés par les apparences.

Accord à l'amiable

Le vent a tourné en 2008 lorsque le faussaire a tenté de vendre aux enchères à New York un lot d'au moins 84 bouteilles présentées comme des crus prestigieux du Domaine Ponsot en Côte d'Or (France). Mais une de ces bouteilles était datée de 1929, alors que les premières bouteilles du domaine remontent à 1934.

Alerté par un oenologue averti, le propriétaire du domaine français avait fait le voyage et réussi à stopper la vente. Le milliardaire William Koch figure parmi les victimes du faussaire. Il a négocié avec lui un accord à l'amiable contre trois millions de dollars.

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