Un groupe de djihadistes présumés, démantelé mercredi en Espagne, envisageait des enlèvements et des attentats dans le pays. Dix des onze membres de ce collectif ont été inculpés vendredi pour appartenance à une organisation terroriste.
Ils avaient été arrêtés dans la région de Barcelone et dans province de Tarragone, dans l'est du pays. Ils entendaient perpétrer leurs forfaits avec l'aide d'un complice néonazi qui disposait d'un arsenal d'armes, a-t-on appris de source judiciaire.
Ce groupe de djihadistes présumé comprenait une femme et un mineur, ainsi que quatre Espagnols. Huit personnes ont été placées en détention provisoire. La cellule était dirigée par un coiffeur espagnol, converti à l'islam, marié à une Marocaine.
Chez le coiffeur espagnol ont été retrouvés un manuel de recrutement d'Al- Qaïda, des notes sur les "fronts islamiques" ou sur la fabrication d'explosifs. La police aussi découvert des reflexions datées de 2012 où il se qualifie de "safaliste" et évoque les "grandes tueries" visant les musulmans.
Selon des écoutes, il a envisagé d'attaquer une librairie juive de Barcelone. Il aurait proposé d'autres attentats contre des synagogues, le Parlement de Catalogne ou des commissariats. Des photographies d'éventuelles cibles ont été trouvées dans son téléphone portable, notamment celle d'un hôtel de Barcelone.
Des attentats
Selon l'enquête, le groupe avait une double vocation: recruter des combattants pour le compte du groupe Etat islamique et organiser des attentats. Elle envisageait des enlèvements, dont celui de la directrice d'une succursale bancaire afin de réclamer une rançon.
Une quarantaine de personnes ont été interpellées depuis le début de l'année en Espagne dans des enquêtes sur la mouvance islamiste radicale. Les forces de l'ordre semblent avoir intensifié leurs opérations par rapport à 2014 (35 arrestations au total).