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Dominique Strauss-Kahn charge un ex-associé

Selon Dominique Strauss-Kahn, son associé de la société LSK, Thierry Leyne, avait contracté des emprunts excessifs.

30 oct. 2014, 13:05
Dominique Strauss-Kahn affirme que son associé au sein de la société LSK, Thierry Leyne, avait contracté "une série d'emprunts excessifs".

Dominique Strauss-Kahn affirme que son associé au sein de la société LSK, Thierry Leyne, qui s'est suicidé le 23 octobre, avait contracté "une série d'emprunts excessifs" et qu'il connaissait "depuis peu" ce Franco-Israélien à la "réputation contrastée".

"J'ai décidé de démissionner de la présidence de LSK (Leyne Strauss-Kahn & Partners) pour deux raisons", explique l'ancien directeur du FMI dans un entretien publié jeudi dans le Parisien. "J'ai constaté à la fin de l'été que le projet n'était pas conforme à ce que nous avions envisagé ensemble".

"Thierry Leyne était le directeur général et gérait l'entreprise. Il était engagé dans une stratégie d'emprunts qui m'est apparue en octobre avec les comptes 2013 et que je ne peux accepter. C'est la seconde raison", poursuit M. Strauss-Kahn, qualifiant de "terrible drame humain", le fait que son associé se soit défenestré à Tel-Aviv.

"Thierry Leyne avait monté une compagnie financière qui faisait essentiellement de la gestion d'actifs. Il n'y avait pas de département de banque d'affaires. Je devais la créer en la centrant sur le conseil aux gouvernements et accessoirement aux entreprises", précise-t-il encore. "Mais au bout du compte, il n'y avait que moi qui apportais des affaires, ce qui ne correspondait pas à ce que j'attendais d'un partenariat".

Réputation contrastée

"J'ai probablement perdu mon investissement et n'ai jamais perçu aucune rémunération. A mon échelle, c'est beaucoup d'argent", dit-il sans plus de précision.

Thierry Leyne "avait contracté une série d'emprunts excessifs", accuse-t-il, admettant qu'il avait "une réputation contrastée", mais expliquant avoir été attiré par le fait que l'homme d'affaires "avait fait dans le passé de très belles opérations".

Parallèlement, le tribunal de commerce du Luxembourg a accordé jeudi le sursis de paiement à la société de gestion d'actifs Assya Asset management, filiale de LSK. Le sursis est valable jusqu'au 17 novembre. Après cette date, le tribunal pourra décider la poursuite des activités, ce qui est peu probable, ou la liquidation.

Chances de survie

La Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a été reconduite dans ses fonctions d'administrateur provisoire de la société, qu'elle exerçait déjà depuis le dépôt de la requête en sursis le 24 octobre. Le régulateur du secteur financier va passer au crible la société et dira si elle a des chances de survivre à la disparition du principal actionnaire de LSK.

Le 3 octobre dernier, la justice luxembourgeoise avait condamné en référé le groupe LSK, sa filiale Assya et son principal actionnaire Thierry Leyne à payer 2 millions d'euros à l'assureur Bâloise-Vie Luxembourg, qui réclamait depuis juillet dernier le remboursement de titres du groupe LSK qui étaient dans son portefeuille.

En septembre 2013, le Groupe Anatevka, immatriculé au Luxembourg, était devenu LSK après que DSK eut été nommé à la tête de son conseil d'administration. M. Strauss-Kahn a quitté la présidence de LSK trois jours avant le suicide de son associé.

Interrogé sur son état d'esprit à trois mois du procès de l'affaire de proxénétisme dite du Carlton, il se dit "serein", affirmant que "cette histoire a été montée en épingle". "J'ai bon espoir que le tribunal me rendra justice en février", dit-il.


 
 

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