Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Donald Trump sur la procédure démocrate: «Une destitution pour ça? C’est une blague»

La transcription de la discussion entre Donald Trump et le président ukrainien a été publiée. Il a été confirmé que celui-ci a bel et bien demandé à Volodymyr Zelensky d’enquêter sur son opposant Joe Biden. Le président américain réfute néanmoins toute pression imposée à l’Ukraine.

26 sept. 2019, 06:49
Mercredi, Donald Trump a assuré que cet échange était parfaitement "anodin" et qu'il n'avait exercé "aucune pression" sur M. Zelensky.

«Pas de pression, rien du tout» Donald Trump a contesté mercredi toute irrégularité après la publication du contenu d’un échange dans lequel il demande à son homologue ukrainien d’enquêter sur son rival Joe Biden. Les démocrates jugent la conversation «accablante».

La transcription de cet échange, sur la base de notes, jette une lumière crue sur la relation asymétrique entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, un novice en politique élu en avril à la tête d’un pays très dépendant de l’aide américaine. Elle met aussi en difficulté le 45e président américain, désormais menacé par une procédure de destitution explosive.

 

 

Visiblement fatigué, presque abattu, il a tenté de poser en président actif sur tous les fronts diplomatiques, pendant que ses adversaires démocrates, animés par un désir de revanche, s’acharnaient selon lui dans des «chasses aux sorcières» sans fin.

«Une destitution pour ça? C’est une blague! a-t-il lancé lors d’une conférence de presse dans un hôtel new-yorkais, proche du siège des Nations Unies. «Les démocrates ont fait ça durant la semaine des Nations Unies, c’était tout planifié…», a-t-il avancé.

«Beaucoup de gens veulent savoir»

Après avoir souligné que son pays «a été très très bon à l’égard de l’Ukraine» sans que cela ait été «forcément réciproque», Donald Trump évoque Joe Biden, parmi les favoris de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, et les affaires en Ukraine de son fils Hunter. «Beaucoup de gens veulent en savoir plus sur le sujet, donc cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus», dit-il à Volodymyr Zelensky.

Donald Trump propose à son homologue ukrainien de travailler en coopération avec son avocat Rudy Giuliani, «un homme très respecté» et avec le ministre américain de la Justice Bill Barr. Il précise que tous deux vont se mettre en contact avec lui prochainement.

 

 

Dans son échange, Donald Trump ne brandit pas de menace concrète et ne propose pas directement de contrepartie. Mais il invite le président ukrainien à la Maison Blanche aussitôt après avoir écouté sa réponse sur Joe Biden.

 

 

Mercredi, Donald Trump a assuré que cet échange était parfaitement «anodin» et qu’il n’avait exercé «aucune pression» sur M. Zelensky. «Ce fut un bon échange téléphonique, normal», a abondé M. Zelensky lors de sa première rencontre avec M. Trump, à New York. «Personne n’a fait pression sur moi», a-t-il encore assuré, tout en soulignant ne pas vouloir «être impliqué dans les élections aux Etats-Unis».

«Chef mafieux»

Mais les démocrates ont jugé que la transcription reflétait «sans ambiguïté un abus choquant et accablant de la fonction présidentielle pour un gain politique personnel».

 

 

«C’est comme cela qu’un chef mafieux parle: 'Qu’avez-vous fait pour nous? Nous en avons tellement fait pour vous, mais cela n’est pas très réciproque. J’ai un service à vous demander'», a relevé l’un de leurs dirigeants, le représentant Adam Schiff.

A quelque 400 jours du scrutin, les démocrates ont lancé mardi la première étape de la mise en accusation du président, une procédure qui a peu de chances d’aboutir à sa destitution, mais jette une ombre sur sa campagne de réélection. Ils le soupçonnent d’avoir gelé une aide de près de 400 millions de dollars destinée à Kiev pour forcer le président ukrainien à l’aider. Dans l’échange téléphonique, Donald Trump ne mentionne pas cette aide.

 

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias