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Drame du minibus dans l'Allier: polémique autour de cette "route de la mort" toujours pas sécurisée

La route sur laquelle 12 personnes venant de Lausanne ont perdu la vie cette nuit est connue pour être très accidentogène. Des améliorations du tronçon sont prévues de longue date, mais n'ont toujours pas démarré, attirant la colère des gens de la région. De nombreuses voix dénoncent la lenteur des mesures, notamment sur les réseaux sociaux.

25 mars 2016, 12:19
Ce tronçon est surnommé "la route de la mort" par les habitants de la région.

La route sur laquelle un minibus venant de Suisse a percuté dans la nuit de jeudi à vendredi un poids lourds dans le département de l'Allier (centre de la France) est surnommée "la route de la mort" par les habitants de la région. Douze personnes ont perdu la vie.

Cette route "avait fait l'objet d'un projet autoroutier qui depuis a été modifié. On fait des opérations de mise à 'deux fois deux voies' dans toutes les parties qui sont accidentogènes", a souligné vendredi le secrétaire d'Etat français aux Transports, Alain Vidalies. Il a indiqué que plus de 100 millions d'euros d'investissements étaient prévus pour sécuriser certains tronçons connus comme dangereux.

 

 

"Pour cette année, cela doit être la route de France sur laquelle il y a le plus d'investissements. C'est un secteur qui est connu en tant que tel, qui a été repéré depuis plusieurs années", a ajouté M. Vidalies sur RMC/BFMTV.

 

 

L'accident s'est produit peu avant minuit sur la commune de Montbeugny, près de Moulins, sur la route nationale 79, une portion de la fameuse RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) qui traverse la France d'est en ouest.

Douze Portugais sont décédés lorsque leur véhicule - un minibus parti de Lausanne pour rejoindre le Portugal - est entré en collision avec un poids lourd. Il y aurait entre 3 et 4 blessés.

Un accident de trop

Le sénateur et président du conseil départemental de l'Allier Gérard Dériot s'est dit vendredi "révolté" par les atermoiements de l'Etat français dans la mise à niveau de la RCEA. "C'est un accident de plus, une fois de trop", a-t-il relevé devant la presse.

"Normalement, l'enquête publique doit démarrer le mois prochain, si tout va bien, et après il y aura encore des délais de réalisation", a encore noté M. Dériot, en relevant que les premières autorisations avaient été obtenues il y a cinq ans.

Colère des citoyens

De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la lenteur des mesures de sécurité, et notamment le groupe FB "RCEA: 4 voies pour arrêter le massacre" qui affirme:  "La Route Centre Europe Atlantique est un cimetière à deux voies en Saone et Loire et dans l'Allier. Depuis trop longtemps les accidents s'accumulent, les morts s'entassent, les familles meurtries pleurent, les survivants n'en dorment plus."

Sur Twitter, des politiciens ont fait savoir leur mécontentement après le drame de cette nuit:

 

 

Le maire de la ville de Montbeugny n'a pas voulu parler de la polémique. Il a surtout voulu transmettre ses condoléances aux familles des victimes.

 

 

Emotion en Suisse

Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), Didier Burkhalter, a exprimé dans une note à l'ats "sa vive émotion et toute sa sympathie" aux familles des victimes de l'accident. Berne n'a toutefois pas encore pu préciser si des victimes suisses étaient également à déplorer.

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